Acte I HARPAGON.- Je me mets en peine de ce qu’il faut ? VALÈRE.- Mais pourquoi cette inquiétude ? LA FLÈCHE.- Je parle... Je parle à mon bonnet. je crois qu’ils se font signe l’un à l’autre, de me voler ma bourse. Scène 1 VALÈRE.- Non. I-Présentation de l’œuvre et de l’auteur à vous aborder, de peur de vous interrompre. Texte du Chapitre "Introduction" Date de publication sur Atramenta : 10 mars 2011 à 13h29. CLÉANTE.- Vous êtes résolu, dites-vous... HARPAGON.- Oui, moi, moi ; moi. Ce document a été mis à jour le 06/08/2009 Et que nous servira d’avoir du bien, s’il ne nous vient que dans le temps que nous ne serons plus dans le bel âge d’en jouir ? HARPAGON.- Ici, Valère. [19] Je voudrais qu’on en eût fait pendre quelqu’un : je voudrais qu’on eût fait pendre quelqu’un pour avoir caché son larcin dans son haut-de-chausses. Prenez ce temps pour lui parler ; et ne lui découvrez de notre affaire, que ce que vous jugerez à propos. A-t-on jamais vu une fille parler de la sorte à son père ? 3. par l'insulte directe , à la fin de la scène . On distingue quatre types d'exposition. Harpagon. En effet, cette scène s’inscrit dans la continuité de l’acte 1 scène 1.Effectivement, dans la scène d’exposition Sganarelle, le valet … Qu’avez-vous à me dire ? Je vous vois soupirer, hélas, au milieu de ma joie ! Mais vous ne sauriez avoir tort, et vous êtes toute raison. Je querellais hier votre sœur, mais c’est encore pis. , doux, posé, sage, et fort accommodé [36] Fort accommodé : très riche. Qu’est-ce que tu dis d’avarice, et d’avaricieux ? HARPAGON.- Cela m’accommoderait fort [23] Cela m’accommoderait fort : cela m’arrangerait bien. Heureux, qui peut avoir un domestique de la sorte ! à tous leurs besoins le peu de bien. HARPAGON.- Un peu de patience. Habitué à faire des dettes pour se vêtir convenablement, il a pour son projet de fuite l’intention d’emprunter de l’argent (ce qui annonce les scènes 1 et 2 de l’acte II). La première représentation a lieux le 9 septembre au théâtre du palais-royale à Paris. Dans cette pièce, Molière donne de la profondeur à ce personnage baroque qui est le symbole de l’inconstanceet du changement. [8] La servante : Dame Claude, dont Valère dira (V, 3) : "Elle a été témoin de notre engagement.". - Tenez, voilà encore une poche. HARPAGON.- Comment, mon fils, trouvez-vous cette fille ? Je lui donne l’autorité que le Ciel me donne sur toi, et j’entends que tu fasses tout ce qu’il te dira. VALÈRE.- Monsieur, je vous demande pardon, si je m’emporte un peu, et prends la hardiesse de lui parler comme je fais. Mise en scène par Molière elle eu une grand succès. Elle se nomme Mariane, et vit sous la conduite d’une bonne femme de mère [12] Une bonne femme de mère : une mère âgée. Art Prophétique : laissez l'Art révéler votre Intuition ... Politique de confidentialité - Californie (USA). Certes... VALÈRE.- Il est bon de lui tenir un peu la bride haute [40] Tenir la bride haute à quelqu’un : "le diriger, le traiter sévèrement" (Littré). Molière : Dom Juan : Acte I scène 1 : La tirade de Sganarelle (Commentaire composé) Introduction: En quoi cette scène est une scène d'exposition ?. On apprend que Valère s'est engagé comme valet chez le père…. 1670 : deux comédies ballets : Les Amants magnifiques et Le Bourgeois gentilhomme. ÉLISE.- Me voilà prête à vous ouïr, mon frère. LA FLÈCHE.- Je dis que vous fouilliez bien partout, pour voir si je vous ai volé. Il est bas" (Dictionnaire de l’Académie, 1694). INTRODUCTION Page d'aide sur l'homonymie Pour les articles homonymes, voir L'Avare (homonymie). HARPAGON.- Fais, fais. Ruy Blas, fermez la porte, – ouvrez cette fenêtre. Je m’y sens entraîner par une trop douce puissance, et je n’ai pas même la force de souhaiter que les choses ne fussent pas. – Comédie de Molière en cinq actes., l’Avare fut créée en septembre 1668 au théâtre du Palais Royal. [34] Voilà de mes damoiseaux flouets : voilà de mes petits jeunes gens fluets, sans aucune santé. Je tremble qu’il n’ait soupçonné quelque chose de mon argent. ; qu’il en faut plutôt croire les lumières de leur prudence, que l’aveuglement de notre passion ; et que l’emportement de la jeunesse nous entraine le plus souvent dans des précipices fâcheux. HARPAGON.- Hors d’ici tout à l’heure, et qu’on ne réplique pas. HARPAGON.- Et moi, je pourrais bien parler à ta barrette [i] Barrette : "bonnet dont on use en Italie. HARPAGON.- Je te le mets sur ta conscience au moins. Dans cette scène, Harpagon soupçonne La Flèche de lui avoir dérobé de l’argent. ... Harpagon tente de s’entendre avec son cuisinier, qui est aussi son cocher, dans une scène du dernier comique. L’Avare de Molière. ÉLISE.- Et moi, je gage qu’il ne saurait être approuvé d’aucune personne raisonnable. (1682). Un homme mûr, prudent et sage, qui n’a pas plus de cinquante ans, et dont on vante les grands biens. HARPAGON.- Oui. Bérénice, Racine : Acte 1 scène 2, Monologue d’Antiochus p. 28. Allons, que l’on détale de chez moi, maître juré filou, vrai gibier de potence ! Il est bas" (Dictionnaire de l’Académie, 1694). HARPAGON.- Viens çà, que je voie. Elle la sert, la plaint, et la console avec une tendresse qui vous toucherait l’âme. Brindavoine et La Merluche, laquais d'Harpagon | | LA FLÈCHE.- Je ne vous ai rien pris du tout. Je vous dis tout cela, ma sœur, afin que vous ne vous donniez pas la peine de me le dire : car enfin, mon amour ne veut rien écouter, et je vous prie de ne me point faire de remontrances. VALÈRE.- Assurément, cela ne reçoit point de contradiction. ÉLISE.- Vous moquez-vous, Valère, de lui parler comme vous faites ? L'Avare ne suffit pas pour attacher un haut-de-chausses ? HARPAGON.- Oui, de pareils discours, et les dépenses que vous faites, seront cause qu’un de ces jours on me viendra chez moi couper la gorge, dans la pensée que je suis tout cousu de pistoles. Nous t’avons élu pour nous dire qui a raison, de ma fille, ou de moi. , qu’il a le diable au corps. HARPAGON.- Et je ne me plaindrais pas, comme je fais, que le temps est misérable. Dame Claude, servante d'Harpagon | | Mais ce qu’il y a à dire, c’est que si l’on n’y trouve pas tout le bien qu’on souhaite, on peut tâcher de regagner cela sur autre chose. Le comique : surtout verbal et gestuel 4.1 : comique au niveau du langage : ex: l'adjectif "volable " , inventé par Molière ; "la plaisanterie au sujet des "autres mains " de LF . HARPAGON.- Tu m’as fait, que je veux que tu sortes. L’avarice est cet amour fou qui se trompe d’objet : cette perversion fascinait les contemporains de Molière (cf. Harpagon; Élise et Cléante, parlant ensemble, et restant dans le fond du théâtre. VALÈRE.- Ah ! Cette comédie en cinq actes et en prose de Molière a été écrite en 1668. LA FLÈCHE.- Je n’ai jamais rien vu de si méchant que ce maudit vieillard ; et je pense, sauf correction [i] Sauf correction : formule dont on se sert pour modifier et, en quelque sorte, rétracter d’avance ce qu’on va dire. Allons, que l’on détale de chez moi, maître juré filou ; vrai gibier de potence. Je les tiens justement une franche amorce à voleurs, et c’est toujours la première chose que l’on va attaquer. Mais vous, de votre part, agissez auprès de votre frère, et servez-vous de l’amitié qui est entre vous deux, pour le jeter dans nos intérêts. HARPAGON.- Et qu’un mari aurait satisfaction avec elle ? Lorsqu’on s’offre de prendre une fille sans dot, on ne doit point regarder plus avant. Image illustrative de l'article L'Avare La scène est à Paris Le frère et la sœur se retirent pour continuer leur confidence – Élise fera donc la sienne hors scène puisque nous la connaissons déjà – car ils entendent leur père (ce qui lie la scène 2 à la scène 3). HARPAGON.- Va-t’en l’attendre dans la rue, et ne sois point dans ma maison planté tout droit comme un piquet, à observer ce qui se passe, et faire ton profit de tout. Date de la 1re représentation en français 9 septembre 1668 bien placé, et ne conserve seulement que ce qu’il faut pour sa dépense. CLÉANTE.- Il m’a pris tout à coup un éblouissement, et je me retire d’ici. ÉLISE.- Je n’aurais rien à craindre, si tout le monde vous voyait des yeux dont je vous vois ; et je trouve en votre personne de quoi avoir raison aux choses [5] Aux choses : dans les choses. Molière, L'Avare, acte I, scène 3 . HARPAGON.- Et moi, j’ai quelque chose aussi à vous dire à tous deux. * Acte I - L'intrigue se passe à Paris. HARPAGON.- Tu fais le raisonneur ; je te baillerai de ce raisonnement-ci par les oreilles. II- Le monologue du héros : DOSSIER PEDAGOGIQUE Durée approximative 2h 30min Je vous l’ai dit vingt fois, mon fils, toutes vos manières me déplaisent fort ; vous donnez furieusement dans le marquis ; et pour aller ainsi vêtu, il faut bien que vous me dérobiez. Cependant je ne sais si j’aurai bien fait, d’avoir enterré dans mon jardin dix mille écus qu’on me rendit hier. retirée. CLÉANTE.- Une jeune personne qui loge depuis peu en ces quartiers, et qui semble être faite pour donner de l’amour à tous ceux qui la voient. VAR. Est−ce du regret, Votre réflexion personnelle peut mener à d’autres pistes de lecture.) Êtes-vous un homme volable, quand vous renfermez toutes choses, et faites sentinelle jour et nuit ? [30] Nous marchandons [...] à qui parlera le premier : nous hésitons, nous n’arrivons pas à décider entre nous qui parlera le premier. j’ai assez de bien. , lorsqu’il est question d’épouser une honnête personne. Mise en scène et scénographie Nicolas LIAUTARD Création La Nouvelle Compagnie Saison 2008 |2009 In the great hall of the Capulets, all is a-bustle. [17] Mouchard : "espion qui s’attache à suivre secrètement une personne pour en donner des nouvelles à la justice" (Dictionnaire de l’Académie, 1694). . Un Commissaire et son Clerc | | Éloignons-nous un peu, pour nous achever notre confidence ; et nous joindrons après nos forces pour venir attaquer la dureté de son humeur. Qu’est-ce ? ÉLISE.- Mais quelle invention trouver, s’il se doit conclure ce soir ? j’en suis ravi, et je veux que tu prennes sur elle un pouvoir absolu. HARPAGON.- Je te rosserai, si tu parles. Enfin j’ai voulu vous parler, pour m’aider à sonder mon père sur les sentiments où je suis ; et si je l’y trouve contraire, j’ai résolu d’aller en d’autres lieux, avec cette aimable personne, jouir de la fortune que le Ciel voudra nous offrir. Allez, allez, vous pourrez avec eux avoir quel mal il vous plaira, ils vous trouveront des raisons pour vous dire d’où cela vient. Il n’y a rien de plus faux ; et ce sont des coquins qui font courir tous ces bruits-là. Il tâte le bas de ses chausses.- Ces grands hauts-de-chausses sont propres à devenir les recéleurs des choses qu’on dérobe ; et je voudrais qu’on en eût fait pendre quelqu’un [19] Je voudrais qu’on en eût fait pendre quelqu’un : je voudrais qu’on eût fait pendre quelqu’un pour avoir caché son larcin dans son haut-de-chausses. L'Avare, c'est une comédie qui critique sans gêne les moeurs de la société vivant sous le régime de Louis XIV. Ce commentaire littéraire propose une analyse approfondie du monologue d’Harpagon dans L’Avare de Molière, avec le texte étudié, une mise en contexte et le commentaire en lui-même, structuré en différentes parties.Des clés pour mieux comprendre quelques-uns des enjeux essentiels de cette comédie de mœurs. Est-ce du regret, dites-moi, de m’avoir fait heureux ? Problématique : En quoi l’œuvre de Molière l’Avare est-elle une pièce comique ? ÉLISE.- Vous êtes-vous engagé, mon frère, avec celle que vous aimez ? L’Avare ACTE I Scène 3. - Pour le comique de mots • oxymore, figure qui établit une relation de contradiction entre deux termes qui sont coordonnés l'un à l'autre (ici, le sémantisme du nom commun « argent » s'oppose à la valeur de l'adjectif qualificatif épithète « pauvre » • hypocoristiques, termes qui expriment un attachement affectueux pour une personne : l'argent identifié à « mon cher ami » « sans toi il m'est impossible de vivre (...) on m'a privé de toi » • jeu de la personnification, de la personnalisation : la cassette est assimilée pa… La nature, ma sœur, n’a rien formé de plus aimable ; et je me sentis transporté, dès le moment que je la vis. [11] Ce qui nous est propre : ce qui nous convient. HARPAGON.- Et qui sont-ils ces avaricieux ? Date de parution 9 septembre 1668 HARPAGON.- Que sais-je ? [39] Qu’en tournant : que par des détours. Figurez-vous, ma sœur, quelle joie ce peut être, que de relever la fortune d’une personne que l’on aime ; que de donner adroitement quelques petits secours aux modestes nécessités d’une vertueuse famille ; et concevez quel déplaisir ce m’est, de voir que par l’avarice d’un père, je sois dans l’impuissance de goûter cette joie, et de faire éclater à cette belle aucun témoignage de mon amour. [i] Barrette : "bonnet dont on use en Italie. [35] Vous ne pouvez pas que vous n’ayez raison : il ne se peut pas que vous n’ayez raison. HARPAGON.- Comment ? HARPAGON.- Quelle ? Cela ferme la bouche à tout, sans dot. de tous côtés ; si je suis réduit avec vous à chercher tous les jours le secours des marchands, pour avoir moyen de porter des habits raisonnables ? Act 3, scene 2. HARPAGON.- N’as-tu rien mis ici dedans ? Y connaissent-ils quelque chose ? . D'après leurs dialogues, ils se connaissent et se sont rencontrés récemment. Commentaire composé andromaque acte V, scène 1 Ci-dessous un extrait traitant le sujet : Commentaire composé andromaque acte V, scène 1 Ce document contient 1056 mots soit 2 pages. . VALÈRE.- Après cela, résistez à mes remontrances. CLÉANTE.- Je suis bien aise de vous trouver seule, ma sœur ; et je brûlais de vous parler, pour m’ouvrir à vous d’un secret. I)Résumé par Actes et par scènes : Cependant, je ne sais si j’aurai bien fait d’avoir enterré dans mon jardin dix mille écus qu’on me rendit hier. Saurait-elle mieux rencontrer ? il n’y a pas de réplique à cela. Mon cœur, pour sa défense, a tout votre mérite, appuyé du secours d’une reconnaissance où le Ciel m’engage envers vous. VALÈRE.- Oui, l’argent est plus précieux que toutes les choses du monde ; et vous devez rendre grâces au Ciel, de l’honnête homme de père qu’il vous a donné. [24] Équipage : train de vie. Médiocrement accueillie, elle n'est jouée que neuf fois avant d'être retirée. Je ne veux point avoir sans cesse devant moi un espion de mes affaires ; un traître, dont les yeux maudits assiégent toutes mes actions, dévorent ce que je possède, et furettent de tous côtés pour voir s’il n’y a rien à voler.

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