La question qui suis je admet elle. Ce sont là des ruses bien connues et de l'auteur et du critique. Pour commencer, il convient de s’interroger sur la capacité qu’a l’artiste à reproduire fidèlement la nature. Avant d’essayer de trouver ce que l’homme recherche dans "l'imitation" de la nature, il nous faut d'abord savoir ce qu'il admire tant en elle. Il en va de même pour la tristesse ou la violence dans les tragédies, etc. Les écrivains cachent parfois leurs obsessions sous la sensiblerie, sous l'introduction de valeurs qui ne sont pas complètement liées à la structure profonde de l'œuvre. Cela ressemble beaucoup à ce que voulait Platon, des œuvres simples, sans prétention, sans ambiguïté, édifiantes, et non pas prétentieuses, erotiques, attrayantes et obscures. Hegel a dit dans l’Esthétique que « l’art, quand il se borne à imiter, ne peut rivaliser avec la nature et qu’il ressemble à un ver qui s’efforce en rampant d’imiter un éléphant ». On pourrait dire à ce propos que tout langage est évaluation, le langage est imprégné de valeurs. Cependant, est-ce cela qui fait l’art ? Les gens sont si secrets. L’art ne reproduit pas le visible, il rend visible. L'inquiétude qu'éveille l'unité du moi n'a évidemment rien de très nouveau. Charles Baudelaire, Oeuvres complètes de Charles Baudelaire (ed. Pour répondre à cette question, il est nécessaire de s’interroger sur l’essence de l’œuvre d’art : qu’est-ce qui fait qu’une œuvre est une œuvre d’art ? Or un critique tel que F.R. Le bien et le savoir, pour Platon, se situaient tous deux dans la même direction. Face à face avec elle. Ou bien est-elle en quelque sorte fondée sur une erreur ? Le vivant. A mon avis l'essentiel du formalisme, c'est que, sous la forme d'une nouvelle attitude envers le langage et la littérature, il exprime le sens de la perte de l'unité du moi. L'inconscient est l'ennemi, de même que, naturellement, la sexualité, à propos de laquelle Platon avait une attitude alarmiste et puritaine, bien qu'il pensât aussi que l'énergie sexuelle purifiée, le bon Eros, pouvait nous conduire à l'illumination. Kant. N'importe quel artiste littéraire, même l'homme qui raconte à sa femme ce qui s'est passé au bureau, se trouve confronté, qu'il s'en rende compte ou non, à des questions d'objectivité, d'impartialité, de vérité, de justice ; et il va de soi qu'on nous propose en tant que lecteurs de fiction le choix de suivre ou de ne pas suivre les chemins émotionnels tracés par l'auteur. De plus, toute peinture ne nous présente qu’un seul point de vue. L'écrivain doit servir la vérité de la situation, en attirant l'attention sur le moyen intermédiaire qui, dans un certain sens, n'en est réellement pas un du tout. Salut, je me demandais si cette citation signifiait que, selon Sénèque, l'art aurait pour vocation à imiter la nature ? C'est une idée ancienne que l'art doit imiter la nature. Que pensons-nous de Fabrice del Dongo, ou de Madame Bovary ? Il considérait l'art comme une émotion fantasmatique. (Ed.). Ainsi, l'art est la production d'une représentation selon différentes méthodes propres à chaque art. Y aurait-il quelque intérêt, quelque authentique plaisir esthétique à la pure artificialité ? Nous sommes tous des conteurs d'histoires. Et si la nature imite l’art, au moins à nos yeux… c’est parce que notre façon de la voir reflète ce que l’art a su nous montrer. De plus, ce type d’œuvre pourrait avoir une fonction informative, comme de nombreuses œuvres d’art existantes. 6Les puritains veulent que l'art fasse du bien, qu'il fasse œuvre utile. Pour diverses raisons, les auteurs contemporains hésitent à admettre cela, et il est intéressant de constater qu'une œuvre telle que Le Seigneur des Anneaux de Tolkien, qui traite si clairement la lutte entre le bien et le mal, jouit d'un grand succès populaire. La littérature est dangereuse, c'est une sorte de magie. C'est que l'art, limité dans ses moyens d'expression, ne peut produire que des illusions unilatérales, offrir l'ap­parence de la réalité à un seul de nos sens; et, en fait, lorsqu'il ne va pas au-delà de la simple imitation, il est incapable de nous donner l'impression d'une réalité vivante ou d'une vie réelle : tout ce qu'il peut nous offrir, c'est une caricature de la vie. Il semble qu’au contraire l’art n’est art que lorsqu’il porte la marque de son auteur. C'est l'avis de Platon (cf «La République»): il voit dans l'art une copie de copie puisque l'art imite la nature, le sensible, et que ce sensible est lui-même copie du monde intelligible, ce monde des Idées (=Formes = Modèles) où se trouve la vérité, la vraie réalité. Sujets connexes : L'Art est-il imitation de la nature? Line telle vue exclut, bien sûr, toute notion de l'art comme mimesis dans le sens simpliste voulu par Platon et Aristote : le peintre qui peint un lit, le dramaturge qui imite une scène de la vie réelle. démoniaque ou, dans un sens purifié, divine ; mais pour la plupart d'entre nous la source est démoniaque et non divine et, de toute façon, ce qui est divin est toujours dangereux. Introduction Un problème qui saute immédiatement aux yeux est le problème de la définition. Mais la tâche de l'artiste consiste à produire de l'art de bonne qualité, et c'est là un problème principal pour chaque artiste : comment faire cela au mieux, produire de l'art dans un sens qui n'inclut pas nécessairement l'idée de servir la société. Nous ne devons pas imaginer le monde comme ayant une existence indépendante derrière les signes que nous employons pour le désigner, le caractériser ou le constituer ; en un sens, il n'existe que des signes et la littérature doit relever le défi, ne plus créer des œuvres qui encouragent ce qu'on pourrait appeler l'erreur réaliste : l'illusion de voir, à travers les mots, un autre monde. Platon considérait L'inconscient comme l'ennemi, bien que, une fois purifié, il puisse être un allié en vue du Bien. Vous allez être redirigé vers OpenEdition Search. L’œuvre a son but en elle-même, elle n’a pas de finalité extérieure. Par khadichou  •  15 Février 2013  •  1 193 Mots (5 Pages)  •  2 200 Vues. L’œuvre d’art consiste-t-elle en une imitation de la nature ? Il est également intéressant qu'après une période d'irréligion ou d'athéisme relatifs il y ait des signes d'une sorte de renouveau religieux perceptibles dans certains changements de la théologie. Contrairement à la critique émise par Platon au IVe siècle avant notre ère, le peintre paysagiste ne peut que s'inspirer de la nature environnante, il lui est impossible de la reproduire à l'identique. Ainsi que l'a dit W.H. Que signifie cette spécificité du moi ? Le théâtre servait, A quoi peut bien servir l'art ? 1Je tiens à dire tout d'abord à quel point nous sommes, John Bayley et moi, heureux d'être ici à Caen. » La littérature est quelque chose de très naturel, à la fois parce que nous nous intéressons à la qualité de notre spécificité ou de notre conscience — nous médirons profondément sur elle — et parce que nous ne cessons pas de nous intéresser aux autres. Mais cela fonctionne à peu près de même pour l'art véritable. Et pourtant il est permis de poser la question : que voyons-nous réellement ? A quoi ressemblent-ils vraiment ? En effet, en admettant qu’il soit possible de façonner une copie strictement conforme de la nature, quel en serait l’intérêt ? Roland Barthes admet le terme « mimesis » mais dans un sens nouveau et restreint : « une mimesis fondée non sur l'analogie des substances (comme dans l'art dit réaliste) mais sur celle des fonctions ». [ Yann Apperry ] Dico Blagues » Citations Les nouvelles citations. Et si nous nous tournons vers la littérature, qui est le romancier le plus réaliste ? Mais tu ne peux nier en revanche qu’il ne peut se détacher d'une continuité constituée par l'héritage artistique. En résumé, je pense que l’art est une manifestation de l’esprit essentielle, propre à la nature humaine qui, par la création, se détache de la nature, en se l’appropriant. De ce point de vue, l'art est mimesis, certes, mais il imite non des détails, mais les Idées ou Formes elles-mêmes, les éléments qui sont tout en haut de l'échelle de la dialectique, ses produits les plus élevés. Je ne sais pas si une histoire peut ne contenir aucune atmosphère morale. L'art est pourtant le lieu de l'invention et de la singularité : certaines oeuvres heurtent les sensibilités parce que justement elles ne ressemblent à rien de connu. - 1. Quelle influence ont-elles en l'occurrence ? L'art tient beaucoup de l'accident, de la contingence, du détail, de l'expression de soi, de supercheries de toutes sortes, de la magie. L'art est-il imitation de la nature ? Sujets connexes : ... Hegel: L'art n'est pas une imitation de la nature, il est supérieur à elle l'oeuvre d'art n'est elle une imitation de la nature? L'histoire est une forme de la pensée, l'histoire est un mode fondamental de la conscience, ou spécificité du moi. 4Quels liens l'imitation a-t-elle avec la valeur, à moins qu'elle n'en ait aucun ? Il est donc important de prendre garde à la confusion entre l’imitation de la réalité, et imitation de la Nature, faute de quoi, on risquerait de faire à l’art un faux procès et le plus souvent d’enfoncer des portes ouvertes. T.S. Fiche sur l’art La nature imite l’art Oscar Wilde. Bien plus encore, on peut se demander quel serait l’intérêt d’une œuvre issue d’un tel « art ». Au sommet de l'échelle de la dialectique se trouvaient les Idées ou Formes — conceptions d'une grande universalité et sources d'illumination morale — mais les produits de l'art étaient au bas de l'échelle puisqu'il s'agissait d'imitations irréfléchies d'objets particuliers, banals, de simples reproductions du monde des sens, sur lesquelles nous devrions être en train de réfléchir rationnellement ; et vous avez en mémoire le débat présenté par Platon dans le dernier livre de La Republique, à propos de l'homme qui peint le lit : il y indique que le peintre poursuit une activité extraordinaire ment banale, inférieure même à celle du menuisier. Si nous considérons l'imitation comme étant le seul critère, soit de la qualité en art, soit de l'art lui-même, — comme constituant l'identité de l'art en le distinguant de quelque chose d'autre, — alors nous sommes dans une situation difficile, non seulement parce que n'apparaît pas clairement ce qu'est en fait l'imitation, mais aussi parce que certaines imitations en art semblent meilleures ou pires que d'autres pour des raisons plutôt compliquées. Cette ouverture, ce caractère ordinaire, est peut-être regrettable aux yeux de certains puristes, mais il faut pour y échapper une bonne excuse esthétique de même que beaucoup d'ingéniosité. Nous transformons ce que nous regardons ; nous n'essayons pas de reproduire un autre paysage : nous savons parfaitement bien que nous produisons quelque chose d'entièrement différent. Léo Tigrou Réponse avec citation . L'art est-il imitation de la nature ? Mais la littérature de fiction possède une dimension morale particulière du fait qu'elle concerne les gens, et j'ose affirmer qu'elle concerne d'une manière aussi voilée, aussi obscure, aussi secrète, aussi ambiguë que ce soit, la lutte entre le bien et le mal. C’est celui de la nature de l’art (art de l’artiste, du peintre ici), et de son rapport au savoir. [ Yann Apperry ] Dico Blagues » Citations Les nouvelles citations. L’art est une imitation nécessaire de la nature, et inhérente à l’Homme. Je pense qu'il s'agit de quelque chose qui maintenant éveille des soupçons et un sentiment de malaise chez les écrivains et chez les philosophes, peut-être parce qu'ils ont été dupés dans le passé — ils pourraient du moins le croire — par une idée trop simple de la conscience de soi comme sorte d'identité ou sorte d'unité. S'agissant de fiction, le sujet en est aussi habituellement constitué par des individus. (N.d.T. C’est celui de la nature de l’art (art de l’artiste, du peintre ici), et de son rapport au savoir. Je suis d'avis qu'une littérature libre est d'un grand secours à la société parce qu'elle dit beaucoup de vérités et attire son attention sur beaucoup de choses qui autrement risqueraient de passer inaperçues. Certes il existe une beauté naturelle incontestable : beauté des paysages, des visages, des fleurs. Pour Schopenhauer, l'artiste tire de la nature des formes d'une universalité, d'une clarté intellectuelle et d'une densité de sens très grandes, qui, cachées là, attendent d'être découvertes. D'autre part, la notion d'imitation est très présente dans cette situation. Nous sommes des animaux curieux, nous sommes remplis de curiosité. 8J'ai parlé du désir périodique de purifier l'art, de la réaction puritaine, du désir de pratiquer une saignée, de réduire quelque chose qui est devenu trop pompeux, trop bouffi, trop fleuri. Le concept d'Eros, bien sûr, est emprunté par lui à Platon L'art, selon Freud, est un substitut, c'est un substitut de « la puissance, la richesse et l'amour des femmes ». Certains marxistes pensent que la littérature devrait fournir des pamphlets à la visée immédiate ou des histoires édifiantes pour servir l'état actuel de la révolution, et ceci serait à mon avis assez proche de l'idée que Platon, du moins dans une partie de son esprit, se faisait de la fonction de l'art. A. L'art imite le processus de production de la nature. Certes, je viens de dire qu'ils travaillent ensemble, mais l'artiste est aussi en quelque sorte méfiant, soupçonneux, il craint son lecteur ou son spectateur ; il sait le genre de choses que recherchera dans son art le client sophistiqué. La musique, et l'on a dit que tous les arts aspirent à la condition de la musique (je ne suis pas sûre que cela soit vrai ou non), la musique, disais-je, ne semble pas imiter la nature, sauf dans un sens plutôt superficiel. II. Nous avons, bien entendu, un cas récent et plus local d'un tel puritanisme dans les théories littéraires développées à partir du structuralisme — j'emploierai le mot « formalisme » pour couvrir les théories littéraires de ce genre. Mais tu ne peux nier en revanche qu’il ne peut se détacher d'une continuité constituée par l'héritage artistique. Pour prendre un exemple éclairant, nous pourrions dire volontiers que la peinture la plus réaliste ou la plus fidèlement imitative est celle de l'école intimiste hollandaise, et si un peintre de cette école devait se livrer à un effet de trompe-l'œil, alors on pourrait dire que l'imitation est vraiment complète. Aussitôt qu'il s'asseoit et qu'il se met à réfléchir dans ces situations hautement méditatives, dans le jardin public ou dans le café, il commence avant tout à avoir une impression : « me voilà, me voilà » ; puis il se dit, « mais que signifie me voilà ? 23/03/2005 19h16 #2. admin-philagora. En Jean-Paul Sartre, évidemment, nous voyons en' une personnalité unique l'influence de la philosophie sur la littérature. Le travail des philosophes anglo-saxons du langage s'intéresse depuis longtemps, bien sûr, à ces questions, questions posées par exemple par Bertrand Russell et auxquelles Wittgenstein a répondu : « La signification d'un mot est son emploi » ou « ce que les signes n'arrivent pas à exprimer, leur application le montre » (Tractatus). Les échanges, la société . Ce sont là des remarques structuralistes. Il est instructif en art d'examiner le vocabulaire de la critique, le genre de choses que disent les critiques, de la façon la plus naturelle, sur la forme de l'art. Nous conférons une signification mais nous la mettons aussi constamment à l'épreuve, et nous incorporons à l'œuvre elle-même ces épreuves, ces vérifications. Corrigé de 6146 mots (soit 9 pages) directement accessible » VOIR LE DETAIL. L'art est une tentative pour atteindre la toute-puissance par le moyen de la fantaisie personnelle. Simplement Hegel veut montrer que l'art ne peut pas avoir pour fin l'imitation de la nature, et qu'il y a autre chose qui est en jeu dans l'art. est, à vrai dire, tout en étant un livre extrêmement excentrique, un très bon livre sur l'art, et les bons livres sur ce sujet ne sont pas si nombreux. Pour ma part, je crois que le vieux paradigme de la mimesis reste toujours une bonne clef pour comprendre l'artiste. Le fait d'imiter est inhérent à la nature humaine dès l'enfance; et ce qui fait différer l'homme d'avec les autres animaux, c'est qu'il est le plus enclin à l'imitation : les premières connaissances qu'il acquiert, il les doit à l'imitation, et tout le monde goûte les imitations. “« L’Art est l’imitation de la Nature »”. La littérature est aussi quelque chose de très élevé, elle exprime la religion, ou bien elle l'explique, à chaque génération. Il confond le savoir avec son imitation. Dans l'art, l'artiste exauce ses propres souhaits ; il exerce le pouvoir absolu qu'il convoite. L'art n'est pas imitation, il est avant tout expression, c'est-à-dire exploration et mise en forme de l'expérience humaine. Il présente une apparence que les spectateurs considèrent comme la vérité même. C'est peut-être le meilleur avis à donner à un écrivain. Je crois qu'ici l'idée de magie résume peut-être l'extraordinaire ambiguïté de l'art, et Platon en était tout à fait conscient puisque lui-même était un grand artiste. Non seulement il détestait Baudelaire et Verlaine, mais il réussit également à détester Shakespeare, et il condamna la presque totalité de sa propre œuvre. Ce sens de la distance et de l'altérité est le fait de l'artiste véritable, comme il est le fait de l'esprit religieux, et c'est de cette façon que l'on pourrait comprendre la conception tolstoîenne de l'art comme quelque chose de religieux. Il est vrai qu’une telle copie permettrait au spectateur d’admirer la maîtrise technique de l’auteur. En fait nous pensions qu'il serait peut-être possible de se glisser, pour ainsi dire, sous le filet. L'art nous permet-il d'apporter un regard enrichi ou différent sur elle dans l'avenir? 2) le problème. Il est vrai que le mot « imiter » peut, certes, avoir le sens de copier, de reproduire servilement quelque chose existant déjà antérieurement ; mais il est également vrai que l’on accorde volontiers à de très nombreuses œuvres le rang d’œuvre d’art alors que celles-ci semblent bien reproduire quelque chose de la nature. 2) le problème. le commerce est-il pacifique. Théorie du paysage, ou, Considérations générales sur les beautés de la nature que l'art peut imiter : et sur les moyens qu'il doit employer pour réussir dans cette imitation by … L'art était l'expression de la partie la plus vile de l'esprit de l'artiste et faisait appel à la partie la plus vile de l'esprit du client (j'emploie ici le mot client pour signifier aussi bien le spectateur du drame, le lecteur du livre, l'auditeur de la musique, le spectateur du tableau, etc.). L'artiste connaît les règles de l'imitation, il est bon artisan en cela, mais ne connaît pas la nature de ce qu'il imite, puisqu'il s'en tient à l'apparence. Ce serait vraiment cool de votre part de me donner 2 ou 3 idée ainsi q'un plan. Est-ce que Henry James abandonne Charlotte Stant ? Pablo Picasso. Nous faut-il à ce point utiliser le terme « réalisme » pour décrire la meilleure qualité d'imitation, quelle que puisse être celle-ci ? OpenEdition est un portail de ressources électroniques en sciences humaines et sociales. Murdoch, I. A première vue, il est exact que beaucoup d’œuvres de l‘histoire de l’art témoignent d’une volonté de reproduction des objets réels. L’artiste doit étudier la nature puisque ce qu’il créé a toujours une apparence sensible mais il ne doit pas simplement imiter. une pomme pose. Une partie de la critique littéraire est purement formelle, mais une autre partie, bien plus considérable, est d'une certaine manière, morale, et en particulier, il arrive au critique d'accuser l'écrivain d'une sorte de mensonge ou de déformation. Mais l'inconscient est aussi la source de l'art, d'où le paradoxe : pas de forces inconscientes, pas d'art. Introduction Un problème qui saute immédiatement aux yeux est le problème de la … Cette prise de position survient, à mon avis, très tôt et de façon très instinctive pendant la lecture d'œuvres de fiction. ). Sénèque. Donc l’art est donc bien une imitation de la nature. Car en effet l'homme a toujours éprouvé une certaine émotion vis-à-vis de la nature, une certaine crainte aussi face à des choses et à des éléments qu'il n'a jamais sue, et ne sait toujours pas contrôler. En effet tout ce qui touche à … Et on pourrait réfléchir à cet égard à la peinture abstraite que l'on prend si souvent comme paradigme de ce qui arrive actuellement à la littérature, que la critique formaliste utilise si souvent parce qu'y est particulièrement évidente l'idée d'une dissolution de l'objet dans quelque chose d'autre. L'œuvre d'art est un individu, et est le produit d'un individu, ce qui constitue l'une des nombreuses raisons pour lesquelles il est difficile de la traiter scientifiquement de façon satisfaisante. Il y a là quelque chose qui pourrait avoir une incidence profonde sur l'avenir, qui, pour quelqu'un d'ordinaire, pourrait ramener la religion dans le domaine du croyable. Merci, nous transmettrons rapidement votre demande à votre bibliothèque. Quand j'étais étudiante en philosophie, un philosophe anglais nommé Pritchard publia un article célèbre intitulé : « La philosophie morale est-elle fondée sur une erreur ? En ce qui concerne la littérature, il est bien entendu que le formalisme a attaqué bon nombre de ces vieilles conventions, et ces attaques sont dirigées contre certains postulats classiques au sujet de l'unité, du moi unifié, de l'objet unifié, de la narration unifiée, choses que, avant de nous rendre compte de certaines vérités sur les rapports du langage avec le monde, nous construisions ou imaginions comme des substances se trouvant au-delà du filet du langage. En second lieu, il considérait l'art comme une diversion fondamentale de l'étude de la nature. Autrui est-il mon semblable. Je ne vois là aucune raison d'inquiétude. C'est le sujet de philo que j'avais choisi au bac il y a de très nombreuses années de ça. La Forme et l'œuvre d'art sont, pourrait-on dire, des détails universels et nous donnent ainsi des renseignements privilégiés sur la nature. Le fait d'imiter est inhérent à la nature humaine dès l'enfance; et ce qui fait différer l'homme d'avec les autres animaux, c'est qu'il est le plus enclin à l'imitation : les premières connaissances qu'il acquiert, il les doit à l'imitation… Et bien évidemment, il n'est pas besoin d'expliquer le moins du monde le formalisme à l'auditoire que vous êtes, car je suis sûre que vous en savez tous plus que moi. Par auteurs, Par personnes citées, Par mots clés. Adresse : Université de Caen Basse-Normandie/MRSH Campus 1 – MRSH Esplanade de la Paix 14032 Caen cedex France. C'est, avec la plus grande difficulté, dans des situations artificielles et en poursuivant des buts artificiels, des buts scientifiques ou juridiques, par exemple, que nous tentons de bannir du langage ordinaire la notion de valeur. l’oeuvre d’art délivre t elle un message. L'art semble unir la personnalité de l'artiste et de son client. La littérature trempe dans la morale, le langage trempe dans la morale, les personnages fictifs baignent dans une atmosphère morale. Il se plaint constamment que les poètes ne savent pas ce qu'ils font et qu'ils ne peuvent expliquer leur œuvre dont la source est. Votre sujet de philo sera traité selon les indications que vous fournirez. Charles Baudelaire. ou de la façon dont D.H. Lawrence traite respectivement Clifford Chatterley et Mellors ? Pourquoi ne pas aller plutôt directement dans la nature, la vraie ? En dépeignant des personnages l'auteur manifeste très clairement son discernement, son sens de la vérité, de la justice, ou son manque de telles qualités, et nous aimons, notamment, considérer et juger ses jugements. L’approche réaliste va donner plus de crédit à la notion d’imitation parce qu’elle ambitionne de faire de l’art « un miroir » de la réalité. Que pensons-nous de Hamlet ? Platon s'est rendu compte que le problème résidait dans l'utilisation même du signe. L'art-imitation est une conception de l'art spécifiquement platonnicienne puis Kantienne qui était déjà à côté de la plaque à l'époque de Kant et l'est de plus en plus depuis l'époque du "chinois de Kaysersberg" (Kant). D’une façon générale, il faut dire que l’art, quand il se borne à imiter, ne peut rivaliser avec la nature, et qu’il ressemble à un ver qui s’efforce en rampant d’imiter un éléphant. L’Homme est un artiste par nature. C'est ce que fit Plotin et aussi, bien sûr, Schopenhauer, que l'on peut associer au mouvement romantique. Hegel a dit dans l’Esthétique que « l’art, quand il se borne à imiter, ne peut rivaliser avec la nature et qu’il ressemble à un ver qui s’efforce en rampant d’imiter un éléphant ». C’est pourquoi il est nécessaire de se demander dans quelle mesure une imitation de la nature peut être qualifiée d’œuvre d’art. "L'art est-il..." pas "elle" ! Il n'avait pas peur de l'art (je pense aux dramaturges), il estimait que la représentation de la vie dans l'art pouvait avoir un effet ennoblissant, et ceci est, naturellement, un point de vue qui nous est très familier depuis le mouvement romantique qui lui aussi idéalisait l'art dans ce même sens, — un sens où, je pense, de nos jours, et ceci est intéressant, on n'idéalise pas l'art. Vous pouvez même spécifier le délai sous lequel vous souhaitez recevoir votre correction. Il ne s'agit pas pour lui de copier, mais d'interpréter. Nous regardons quelque chose qui nous intéresse et nous le reproduisons par un autre moyen ; et l'image du peintre qui, assis là avec son chevalet, regarde le paysage est une idée profonde, que nous transformons avec nous quand nous pensons à d'autres formes d'art. Il n’y a pas d’art sans une subjectivité qui s’exprime. In Chevalier, J. Sous sa forme primitive, l'histoire sert essentiellement à communiquer une émotion ; je pense que l'art est clairement communication, il faut énormément d'ingéniosité pour nous persuader que l'art puisse être autre chose. A nous divertir ? Au sens large, c’est tout ce que l’homme ajoute à la nature. Dans un commentaire sur les personnages de fiction, Platon observe, et je pense que c'est une bonne remarque critique, que le méchant, dynamique ou démoniaque, toujours agité, toujours changeant, est un personnage plus intéressant pour nous que le bon, qui est terne, modeste, effacé et toujours le même. L’art comme imitation : mimerais , l’art reproduit la nature : L’art est plutôt dévalorisé chez Platon en tout cas en partie . Notre activité de conteur témoigne d'une manière de juger, d'une manière d'évaluer le monde qui nous entoure, ce qui nous donne en retour une appréciation de notre propre identité, de notre propre altérité, de notre spécificité propre. D'abord, il craignait, comme peut le faire tout chef d'état au pouvoir absolu, la puissance de l'art en tant que persuasion ou propagande, l'art en tant qu'émotion irrationnelle, l'art en tant qu'ensemble de mensonges séduisants, ou, peut-on ajouter, l'art en tant qu'énonciation d'une vérité gênante ou subversive. La nature, c’est-à-dire l’ensemble des choses qui existent indépendamment de l’activité humaine (les plantes, les animaux, les forêts, le ciel, etc.) L'art n'est pas à la mesure de la nature, aussi ne lui sert-il à rien de se borner à vouloir l'imiter. L'œuvre d'art elle-même apparaît, dans une telle conception, comme d'importance assez minime : elle se situe entre l'activité fantasmatique de l'auteur et l'activité fantasmatique du lecteur, puisqu'elle est par elle-même simplement un stimulus, comme dans l'histoire policière ou d'aventures romanesques où le héros, alias l'auteur, gagne tous ses combats, triomphe de ses ennemis et obtient la fille qu'il aime : il a peut-être ses défauts mais, fondamentalement, il est honnête, digne d'être aimé, et ainsi de suite. Pour revenir à ce terme de religion, et en considérant rétrospectivement le roman du xixe siècle comme un produit majeur de la religion, on pourrait dire que le changement le plus important que nous ayons connu au cours de ce siècle a été la disparition de la religion comme quelque chose qui va de soi, au sens où les grands écrivains du xixe siècle étaient, à un degré remarquable, des esprits religieux — quelle que soit la façon dont ils auraient pu se définir — pour qui l'arrière-plan religieux de la vie allait de soi. A mon avis il est impossible de surestimer la qualité magique de l'art. I L’art imite ou suit la nature Mais attention, il ne s'agit pas là d'une condamnation de l'imitation de la nature. L'art nous apprend, il nous apprend à regarder le monde, l'art est une sorte d'affirmation ; il a un fort aspect cognitif. L’art vise la création du beau. C'est là, me semble-t-il, une des profondes séductions de l'art : il rassemble le moi du créateur et le moi du lecteur ou du spectateur dans une unité signifiante, laquelle peut évidemment n'être que tout à fait éphémère. Philosophie de l’Art Jean Lacoste Une anthologie sélective par Armel Campagne L’Art comme imitation (Platon) La mimêsis La philosophie de l’art débute paradoxalement par une condamnation des beaux-arts par Platon, qui voit dans l’Art une imitation, une atteinte à la vérité.L’Art « technê » (technique) est donc rattachable à la vision grecque de l’être Moi-même je ne suis pas formaliste, bien que je trouve ce mouvement fort intéressant. Aristote, on pourrait le dire en passant, considérait aussi, bien sûr, l'art comme mimesis. C'était un substitut émotionnel à la réalité, et ceci n'est pas sans rappeler le point de vue sur l'art parfois exprimé par Freud. 3 Les Français ont abandonné le matérialisme, et dans l'explication du principe du monde ils ont reconnu davantage la nécessité de faire intervenir l'esprit et la vie. Le bon art est-il vrai et le mauvais art, faux ? - 1. 9N'oubliant pas ces quelques réflexions, je voudrais continuer à parler de l'art, et maintenant je vais revenir, j'espère, aux points qui ont été soulevés. Il détestait la prétention et l'obscurité dans l'art.

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