Quelle est la place de la femme dans l’Église ? Elle n’a pas essayé de voler la vedette ni de prendre la place de Baraq. Mon dictionnaire hébreu donne trois sens possibles au verbe « naba » (« prophétiser »), de même famille que le nom « nabi » (« prophète ») et « nebiya » (« prophétesse ») : (1) « être dans une extase prophétique »; (2) « parler en tant que prophète »; (3) « jouer un instrument de musique lorsqu’on est rempli de l’Esprit prophétique ». Considérons tout d’abord Miryam, la sœur de Moïse et d’Aaron. Xulon Press, 2015, p. 30-33. Les généalogies de la Genèse (Gn 5; Gn 11) nomment seulement des hommes, de père en fils, depuis Adam jusqu’à Abraham. La suite de l’histoire va nous éclairer. Que les hommes et les femmes s’encouragent les uns les autres à accepter humblement les places respectives que Dieu leur a attribuées dans sa Parole, « afin que la parole de Dieu ne soit pas calomniée » (Tt 2.5) et afin que le Seigneur soit glorifié. C’est pourquoi le Christ exige que la monogamie conjugale gage d’une égale dignité de l’homme et de la femme, vrai progrès par rapport à la répudiation antique, toute femme était désormais libre de refuser un époux qui lui serait imposé par ses parents contre son gré. L’ordre public n’était pas maintenu parce que les autorités ne faisaient pas leur travail et qu’il n’y avait pas de dirigeants prêts à tenir tête aux oppresseurs. Ces affirmations sur un prétendu rôle officiel de Houlda dans le culte sont par conséquent non fondées. Cette approche ne semble pas comprendre la raison fondamentale pour laquelle les offices d’ancien, de diacre et de pasteur sont réservés aux hommes. Il ajoute que cette relation d’autorité et de soumission s’étend également aux rôles de l’homme et de la femme dans l’Église (1 Co 11.3,8-9; Ép 5.22-23,31; 1 Tm 2.13, je reviendrai plus loin sur ces textes). Leurs noms sont mentionnés pour indiquer des moments spéciaux où la grâce de Dieu était particulièrement à l’œuvre dans la préparation de la venue du Messie, malgré les péchés commis à ces époques. L’homme et la femme sont alors égaux dans leurs rapports mutuels, dans le sens qu’aucun des deux n’a plus le désir de dominer sur l’autre. Cinquièmement, même si l’homme et la femme sont égaux en ce qui a trait à la création, à la chute et à la rédemption, ils ont cependant reçu depuis le commencement du monde des rôles différents et des responsabilités propres qui ne sont pas interchangeables. Plusieurs autres textes confirment encore la présence de cette relation d’autorité et de soumission. Chacun, homme et femme, a sa place dans l’Eglise. On veut faire dire à la Bible plus qu’elle ne dit en réalité. La même constatation est faite au temps de chacun des six juges principaux (Jg 3.7; 3.12; 4.1; 6.1; 10.6; 13.1). C’est pour cette même raison qu’il a plu à Dieu d’établir son alliance avec Abraham et non avec Sara. L’auteur énumère ensuite une liste de textes bibliques où il croit trouver des exemples de femmes qui auraient exercé des rôles de direction et d’enseignement en Israël et dans l’Église. Baraq ne prenait pas ses responsabilités, il n’était pas un vrai chef. La priorité de l’homme dans l’ordre de la création indique encore une fois que l’homme est appelé à jouer un rôle de direction auprès de la femme. Tous ces juges sont des choix étranges et inusités qui normalement n’étaient pas compétents pour la tâche, mais que Dieu a quand même utilisés. Toutefois, ces « saintes femmes qui espéraient en Dieu, soumises à leur mari », comme le dit l’apôtre Pierre (1 Pi 3.5), acceptèrent par la foi de suivre leurs maris et de vivre sous la tente, en réponse à l’appel de Dieu et dans l’espérance de la réalisation de ses promesses. Dans le cas de Débora, l’aspect « anormal » et inusité de son choix se trouve précisément dans le fait qu’elle était une femme. Si les femmes qui veulent devenir pasteures aujourd’hui devaient se limiter à suivre l’exemple de Priscille, elles seraient certainement très frustrées et resteraient sur leur appétit, car elles devraient se restreindre à parler de leur foi à des individus en privé en compagnie de leur mari… Ce n’est certainement pas ce genre de modèle qu’elles veulent suivre! Nous ne pouvons donc pas conclure que des femmes qui prophétisent font la même chose que des pasteurs qui enseignent ou qui prêchent. Il semble qu’il n’y ait eu aucune autre prophétesse dans l’Ancien Testament. Jésus a renoncé à sa volonté propre pour se soumettre entièrement à la volonté de son Père afin d’accomplir notre salut, même si cela devait lui coûter le sacrifice de sa vie. » (Jg 6.14). Troisièmement, les expressions « elles qui prennent de la peine pour le Seigneur » (Rm 16.12) et « la bien-aimée, qui a pris beaucoup de peine pour le Seigneur » (Rm 16.13) pourraient très bien décrire de nombreuses sœurs dans nos Églises qui prennent de la peine pour servir le Seigneur de multiples manières dans leurs familles et dans l’Église, sans pour autant qu’elles soient pasteures, missionnaires, anciens ou diacres. Il y a des chrétiens qui reconnaissent volontiers que les femmes ne sont pas autorisées par la Parole de Dieu à exercer les fonctions officielles de pasteur, d’ancien et de diacre. Ensuite, Dieu a créé Ève pour qu’elle soit son « aide ». « Car je suis descendu du ciel pour faire, non ma volonté, mais la volonté de celui qui m’a envoyé » (Jn 6.38). En louant Dieu d’abord, car le salut est enfin venu en la personne de cet enfant présenté au temple qu’elle reconnaissait comme son Sauveur. Il est facile de suggérer une telle idée, il est moins facile d’en faire la preuve. D’après le texte, le seul rôle spécifique que Miryam a exercé fut envers des femmes. Paul salue en tout 28 personnes individuellement. Pour Othniel : « L’Éternel suscita aux Israélites un libérateur qui les sauva » (Jg 3.9). Sa solution sera de restaurer l’homme et la femme par sa grâce en Jésus-Christ pour que les deux puissent à nouveau vivre dans l’harmonie à l’intérieur de cette structure d’autorité et de soumission qui est maintenue dans le Nouveau Testament, comme nous le verrons plus loin. Élisabeth n’a pas eu besoin de dire « Tu es bénie entre les femmes et les hommes », tellement la comparaison avec les hommes était impossible! Cette conclusion m’apparaît non fondée. Tout cela pour le bien et pour l’édification de l’Église. Cela ne veut pas dire qu’il n’y avait pas de femmes remplies de l’Esprit et de sagesse dans l’Église. Il leur a dit : Il semble que ces deux femmes vivaient certains conflits ou mésententes et qu’elles avaient besoin d’exhortations particulières et d’un peu d’aide des frères pour les encourager à résoudre leurs conflits. Joseph n’a reçu ni cette vocation ni ce don. Ce sont là de belles et grandes responsabilités dans l’Église du Seigneur. Même si la longue lignée du Messie promis qui traverse tout l’Ancien Testament est désormais parvenue à son accomplissement par la venue du Christ, l’enfantement demeure une vocation sainte et un moyen privilégié par Dieu pour rassembler son Église (1 Tm 2.15). 4. Comme le dit un commentateur biblique sous une rubrique intitulée L’Évangile libérateur réhabilite la femme : Il n’est donc aucunement question pour cette femme valeureuse de poursuivre une carrière professionnelle indépendante de son mari. Cela donne la nette impression que le choix devant nous serait le suivant : Ou bien nous nous opposons à tout ministère qui pourrait être exercé par les femmes dans l’Église, ou bien nous acceptons qu’elles puissent avoir accès à tout ministère, y compris ceux de pasteurs, d’anciens, de diacres ou d’enseignants. Nous ne savons tout simplement pas qui était le (ou les) pasteur(s) de cette Église. Étonnés de la réponse de Jésus, ses adversaires gardèrent le silence (Lc 20.26). Il désigne soit ceux qui parlent en diverses langues étrangères (1 Co 14.2,4-6,11,13,18,21,23,27,39), soit ceux qui prophétisent et qui prononcent des paroles significatives ou intelligibles (1 Co 14.3,9,19,29). À de nombreuses reprises, c’est Jésus qui « parle ». Dans le Nouveau Testament, le Saint-Esprit n’est pas accordé de façon aussi limitée que dans l’Ancien Testament. Se soumettre en tout est une injonction très englobante qui ne semble laisser place à aucune exception. Ensuite, il est très dommage et même un peu biaisé que l’auteur utilise des expressions comme « justifier l’ouverture du ministère tant aux hommes qu’aux femmes », « textes qui sont en faveur du ministère des femmes » ou encore « s’accrocher à ce passage pour s’opposer au ministère des femmes ». Ces appels respectifs adressés à l’un et l’autre ne sont pas interchangeables, pas plus que le Christ et l’Église ne peuvent échanger leurs places respectives. Les souverains sacrificateurs étaient des fils d’Aaron : Éléazar, Phinéas, Éli, Ahimélek, Abiatar, Ahitoub, Tsakod, Yehoyada, Urie, Hilqiya, Azaria, Seraya, Esdras, Éliachib, Josué, etc. Non, car trois chapitres auparavant, Paul avait dit que la femme pouvait prier ou prophétiser la tête voilée (1 Co 11.5). J’aimerais tout d’abord faire une remarque sur le titre du texte évalué : Rôle des femmes dans l’Église. » Dans un monde dominé par le péché, la bonne structure d’autorité et de soumission établie à l’origine est désormais défigurée et corrompue. 10. 2015. Cette histoire est là pour nous montrer qu’à cette époque il n’y avait pas d’hommes en Israël prêts à exercer le rôle de direction tel que Dieu l’avait commandé (Dt 16.18). Il n’aurait donc pas été possible pour Adam et Ève, Abraham et Sara, Elqana et Anne, Joseph et Marie, et tant d’autres dans la Bible, de prétendre que les femmes dans l’Église pourraient exercer les mêmes dons et appels que les hommes non ordonnés. Son action audacieuse soulève la question de son rôle dans cette relation amoureuse. Il s’est adressé à la femme et non à l’homme, afin de la séduire et d’entraîner ensuite Adam dans le péché. Pourquoi les filles d’Aaron ne pouvaient-elles pas devenir prêtresses? « Comme dans toutes les Églises des saints, que les femmes se taisent dans les assemblées » (1 Co 14.34). Luc prend la peine de mettre en parallèle l’action de cette femme âgée avec l’intervention précédente du vieux Siméon (Lc 2.25-32), tout comme, auparavant, il avait mis en parallèle l’histoire de Marie et de Zacharie (Lc 1). Jésus-Christ est le représentant de la nouvelle humanité rachetée par son sang et il est le Chef de l’Église (Ép 1.22). Mais c’est à l’homme que Dieu s’adressait et qu’il donnait cet ordre à cause de cette relation d’autorité et de soumission dans laquelle l’homme est le chef et la femme est une aide. L’apôtre Pierre ne voit donc aucune opposition entre le fait qu’il n’y a « ni homme ni femme », relatif à l’héritage de la vie éternelle, et le fait qu’il doit continuer d’exister une différenciation sexuelle ainsi qu’un rapport d’autorité et de soumission relatif aux rôles respectifs de l’homme et de la femme. Est-ce parce que Jésus aurait estimé que les « mentalités » n’étaient pas encore prêtes pour une telle révolution? L’enseignement de ces apôtres constitue le fondement même de l’Église du Nouveau Testament (1 Co 3.10-11; Ép 2.20; Ap 21.14). Bref, dans l’Ancien Testament, l’homme était considéré « le chef de sa famille » (Nb 1.4) et la femme était « sous l’autorité de son mari » (Nb 5.19-20). L’auteur du document que nous analysons affirme que « le terme prophétie indique l’acte de parler pour Dieu, d’interpréter le présent selon sa volonté. Il est absolument admirable de voir que cette relation d’autorité et de soumission existe au sein même de la Trinité, où Dieu le Père est le chef de Christ et où Christ se soumet à la volonté de son Père. Cette structure d’autorité et de soumission s’applique d’abord aux relations entre le mari et l’épouse dans le mariage et s’étend ensuite aux relations entre les hommes et les femmes en Israël et dans l’Église. De quelle manière cette nouvelle réalité inaugurée le jour de la Pentecôte a-t-elle été mise en pratique dans l’Église de Jérusalem? Pour Éhoud : « L’Éternel leur suscita un libérateur » (Jg 3.15). « Ministère » signifie « service ». En réalité, Houlda s’est bien gardée d’imiter la direction masculine des prophètes de son temps ou d’empiéter sur le rôle d’autorité des hommes en poste de direction. Le reste de l’histoire d’Israël témoigne du rôle de direction des anciens aux portes de la ville et dans les affaires publiques du peuple (Ex 19.7; Nb 11.16; Dt 21.2-3,19-20; 22.15-18; 25.7-9; etc.). Plusieurs d’entre eux étaient des collaborateurs ou des compagnons de voyage de Paul. Elle l’a fait avec courage et tact, mais également avec le plus grand respect et dans une modestie exemplaire (Est 5.1-8; 7.1-6). Elle est fondée sur la relation que Dieu a établie entre l’homme et la femme lors de la création.
l homme et la femme dans léglise 2021