VALÈRE.- Cela est vrai. Allons, que l’on détale de chez moi, maître juré filou, vrai gibier de potence ! A Paris, le riche et avare Harpagon…. Ô Ciel ! j’en suis ravi, et je veux que tu prennes sur elle un pouvoir absolu. L’Avare est une comédie de Molière datant de 1668 de 5 actes. VALÈRE.- C’est pour ne point l’aigrir, et pour en venir mieux à bout. Heurter de front ses sentiments, est le moyen de tout gâter ; et il y a de certains esprits qu’il ne faut prendre qu’en biaisant ; des tempéraments ennemis de toute résistance ; des naturels rétifs, que la vérité fait cabrer, qui toujours se roidissent contre le droit chemin de la raison, et qu’on ne mène qu’en tournant [39] Qu’en tournant : que par des détours. Scène première – Don Salluste De Bazan, Gudiel ; par instants Ruy Blas. [11] Ce qui nous est propre : ce qui nous convient. ÉLISE.- Oui, j’en passerai par ce qu’il dira. Médiocrement accueillie, elle n'est jouée que neuf fois avant d'être retirée. Exemple de commentaire de Dom Juan, acte I, scène I, avec introduction et conclusion., Molière, 1665. à tous leurs besoins le peu de bien. VALÈRE.- Vous moquez-vous ? Le seigneur Anselme est un parti considérable ; c’est un gentilhomme qui est noble [i] Noble a probablement ici un sens moral qui s’accorderait bien avec posé et sage qui suivent. Est-ce du regret, dites-moi, de m’avoir fait heureux ? HARPAGON.- Je vois bien que vous en avez ouï quelques mots. CLÉANTE.- Une jeune personne qui loge depuis peu en ces quartiers, et qui semble être faite pour donner de l’amour à tous ceux qui la voient. Que veut dire cela ? HARPAGON.- Qu’elle a toute la mine de faire un bon ménage ? VALÈRE.- Oui, l’argent est plus précieux que toutes les choses du monde ; et vous devez rendre grâces au Ciel, de l’honnête homme de père qu’il vous a donné. 1 [i] Noble a probablement ici un sens moral qui s’accorderait bien avec posé et sage qui suivent. Harpagon. Etude de L’Avare de Molière Mise en scène par Molière elle eu une grand succès. Soupçonnez-moi de tout, Élise, plutôt que de manquer à ce que je vous dois. Valère, ne bougez d’ici, je vous prie ; et songez seulement à vous bien mettre dans l’esprit de mon père. HARPAGON.- C’est une chose où je te réduirai. Allons, que l’on détale de chez moi, maître juré filou ; vrai gibier de potence. LA FLÈCHE, lui montrant une des poches de son justaucorps. ; qu’il en faut plutôt croire les lumières de leur prudence, que l’aveuglement de notre passion ; et que l’emportement de la jeunesse nous entraine le plus souvent dans des précipices fâcheux. Ici, La Flèche demande pardon d’employer le mot, (Il lève la main pour lui donner un soufflet. VALÈRE.- Enfin notre dernier recours, c’est que la fuite nous peut mettre à couvert de tout ; et si votre amour, belle Élise, est capable d’une fermeté... (Il aperçoit Harpagon.) . Il sait ce que c’est que de vivre. ÉLISE.- C’est une chose où vous ne me réduirez point. Oui, tu as beau fuir. Molière, Dom Juan - Acte I, scène 1 Après un exil d'une douzaine d'années en province, Jean-Baptiste Poquelin retourne à Paris et, prenant le pseudonyme de Molière, il fonde l'Illustre Théâtre, troupe qui aura un franc succès et deviendra troupe royale. HARPAGON. Je vous dis tout cela, ma sœur, afin que vous ne vous donniez pas la peine de me le dire : car enfin, mon amour ne veut rien écouter, et je vous prie de ne me point faire de remontrances. Mise en scène et scénographie Nicolas LIAUTARD La chaleur m’aura emporté ; et je crois que j’ai parlé haut en raisonnant tout seul. à vous aborder, de peur de vous interrompre. Il y avait au début de 1669, un espoir de remonter l’Avare, mais celui-ci fut balayé…. ÉLISE. ÉLISE.- Mais on découvrira la feinte, si l’on appelle des médecins. 1673 : Molière meurt après la troisième représentation du Malade imaginaire. Le comique : surtout verbal et gestuel 4.1 : comique au niveau du langage : ex: l'adjectif "volable " , inventé par Molière ; "la plaisanterie au sujet des "autres mains " de LF . Ce document a été mis à jour le 06/08/2009 VALÈRE.- On ne peut pas ménager l’un et l’autre ; et l’esprit du père, et celui du fils, sont des choses si opposées, qu’il est difficile d’accommoder ces deux confidences ensemble. plût au Ciel que votre âme comme la mienne... ÉLISE.- Finissons auparavant votre affaire, et me dites qui est celle que vous aimez. ne suffit pas pour attacher un haut-de-chausses ? Hors d’ici tout à l’heure, et qu’on ne réplique pas. On apprend que Valère s'est engagé comme valet chez le père…. [40] Tenir la bride haute à quelqu’un : "le diriger, le traiter sévèrement" (Littré). Dame Claude, servante d'Harpagon | | Qu’est-ce ? Victor Hugo, Ruy Blas, Acte I, Scène 1 . HARPAGON.- Non ; mais je t’empêcherai de jaser, et d’être insolent. La sincérité souffre un peu au métier que je fais : mais quand on a besoin des hommes, il faut bien s’ajuster à eux ; et puisqu’on ne saurait les gagner que par là, ce n’est pas la faute de ceux qui flattent, mais de ceux qui veulent être flattés. CLÉANTE.- Vous êtes résolu, dites-vous... HARPAGON.- Oui, moi, moi ; moi. où l’on veut les conduire. Y connaissent-ils quelque chose ? Il y a des gens qui pourraient vous dire qu’en de telles occasions l’inclination d’une fille est une chose sans doute [38] Sans doute : sans aucun doute, assurément. Voici un commentaire de l’acte 1 scène 1 de Tartuffe de Molière. CLÉANTE.- Moi ? HARPAGON.- Et qui sont-ils ces avaricieux ? Tu viens, Silvestre, d'apprendre au port que mon père revient ? mon père : c’est que je joue ; et comme je suis fort heureux, je mets sur moi tout l’argent que je gagne. (1682). Voilà parlé comme un oracle. Mise en scène et scénographie Nicolas LIAUTARD Création La Nouvelle Compagnie Saison 2008 |2009 Molière : Dom Juan : Acte I scène 1 : La tirade de Sganarelle (Commentaire composé) Introduction: En quoi cette scène est une scène d'exposition ?. Introduction : Texte du Chapitre "Introduction" Date de publication sur Atramenta : 10 mars 2011 à 13h29. il n’y a pas de réplique à cela. La première représentation a lieux le 9 septembre au théâtre du palais-royale à Paris. CLÉANTE.- Je suis bien aise de vous trouver seule, ma sœur ; et je brûlais de vous parler, pour m’ouvrir à vous d’un secret. . Va-t’en à tous les diables. que je fais pour vous. [1] Il s’agit d’une promesse mutuelle de mariage que les deux jeunes gens ont signée la veille, et que Valère mentionnera à la fin de la scène 3 de l’acte V. [4] Je retranche mon chagrin : je limite, je réduis mon chagrin (par crainte du blâme). Commentaire composé andromaque acte V, scène 1 Ci-dessous un extrait traitant le sujet : Commentaire composé andromaque acte V, scène 1 Ce document contient 1056 mots soit 2 pages. Ne m’assassinez point, je vous prie, par les sensibles coups d’un soupçon outrageux ; et donnez-moi le temps de vous convaincre, par mille et mille preuves, de l’honnêteté de mes feux. 2. le comique au niveau de la psychologie : l'avarice d'H. Vous savez que sur ce chapitre on n’en peut pas dire de bien. Heureux, qui peut avoir un domestique de la sorte ! (Ici le frère et la sœur paraissent s’entretenant bas. HARPAGON.- Te rendras-tu à son jugement ? Qu’est-ce que tu dis d’avarice, et d’avaricieux ? HARPAGON.- Adieu. . Je m’en vais faire un petit tour en ville, et reviens tout à l’heure. VALÈRE.- Ah ! HARPAGON.- Quelle ? 1670 : deux comédies ballets : Les Amants magnifiques et Le Bourgeois gentilhomme. En revanche, la farce et la comédie y ont recours sans difficulté, le monologue étant…. (1682). Ne m’emportes-tu rien ? ÉLISE.- Hélas ! 1-Fiche d’identité de l’œuvre I)Résumé par Actes et par scènes : Acte I Scène 1 Valère et Elise s'aiment. Certes... VALÈRE.- Il est bon de lui tenir un peu la bride haute [40] Tenir la bride haute à quelqu’un : "le diriger, le traiter sévèrement" (Littré). HARPAGON.- Je suis votre très humble valet ; mais, avec votre permission, vous l’épouserez dès ce soir. ÉLISE.- Me voilà prête à vous ouïr, mon frère. Une pièce comique est destinée à faire rire les spectateurs ou les lecteurs. bien placé, et ne conserve seulement que ce qu’il faut pour sa dépense. COLLEGE / LYCEE Année scolaire : 2014-2015 Molière, L'Avare, Acte I, scène 2 Le 12/03/2009 à 13:00 par Clément Solym 0 Réactions | 0 Partages CLÉANTE.- J’ai découvert sous main, qu’elles ne sont pas fort accommodées [13] Elles ne sont pas fort accommodées : elles ont peu d’argent. Je voudrais bien savoir, sans parler du reste, à quoi servent tous ces rubans dont vous voilà lardé depuis les pieds jusqu’à la tête ; et si une demi-douzaine d’aiguillettes [27] Les aiguillettes : les lacets ferrés aux deux bouts, qui attachaient le haut-de-chausses au pourpoint ; la mode voulait qu’on les recouvrît de rubans coûteux. HARPAGON.- Non, coquin, je ne dis pas cela. J’aime. L’extrait va du début de l’acte I scène 1 jusqu’à la réplique de Dorine « Tout son fait, croyez-moi, n’est rien qu’hypocrisie. Allez vite boire dans la cuisine un grand verre d’eau claire. HARPAGON.- Tu ne te tueras point, et tu l’épouseras. [29] Au denier douze : à un denier d’intérêt pour onze prêtés, soit 8,33%. LA FLÈCHE.- Hé que nous importe que vous en ayez, ou que vous n’en ayez pas, si c’est pour nous la même chose ? CLÉANTE.- Est-ce être votre ennemi, que de dire que vous avez du bien ? [22] Nous feignions à : nous craignions de. HARPAGON.- Allons, rends-le-moi sans te fouiller. Êtes-vous un homme volable, quand vous renfermez toutes choses, et faites sentinelle jour et nuit ? CLÉANTE.- Bien des choses, ma sœur, enveloppées dans un mot. Pour résumer le monde de cette pièce L’Avare publié en 1668, il note « qu’un homme est avare, et qu’il prétend garder…. [20] On sait que Louis Béjart, qui créa le rôle de La Flèche en 1668, était boiteux. je ne dis plus rien. Je vous vois soupirer, hélas ! Tais-toi. (Il lève la main pour lui donner un soufflet.) HARPAGON.- Attends. ; que n’étant prévenus [10] N’étant prévenus d’aucune folle ardeur : n’ayant aucune folle prévention, n’étant possédés a priori d’aucune folle ardeur. Page d'aide sur l'homonymie Pour les articles homonymes, voir L'Avare (homonymie). CLÉANTE.- Nous n’entrons point dans vos affaires. Acte I Sors d’ici encore une fois. LA FLÈCHE.- La peste soit de l’avarice, et des avaricieux. On le sait bien. Ceux qui le disent, en ont menti. 3-Bibliographie CLÉANTE.- Non, ma sœur, mais vous n’aimez pas. mon père, le bien n’est pas considérable [33] N’est pas considérable : n’est pas à considérer, ne doit pas entrer en ligne de compte. On dit proverbialement et bassement, lui montrant une des poches de son justaucorps. [37] Toute cette phrase depuis Il est vrai... est indiquée par l’édition de 1682 comme étant sautée à la représentation. Sources Source latine, une pièce de Plaute, Aulularia (la marmite) Valère, chacun tient les mêmes discours. Dernière modification : 24 octobre 2016 à 11h44 [19] Je voudrais qu’on en eût fait pendre quelqu’un : je voudrais qu’on eût fait pendre quelqu’un pour avoir caché son larcin dans son haut-de-chausses. LA FLÈCHE.- Je n’ai jamais rien vu de si méchant que ce maudit vieillard ; et je pense, sauf correction [i] Sauf correction : formule dont on se sert pour modifier et, en quelque sorte, rétracter d’avance ce qu’on va dire. Et pour définir la fonction de sa comédie, Molière dit « Castigat ridendo mores », autrement dit « Il châtie les mœurs en faisant rire ». VALÈRE.- Après cela, résistez à mes remontrances. II- Le monologue du héros : [35] Vous ne pouvez pas que vous n’ayez raison : il ne se peut pas que vous n’ayez raison. HARPAGON.- Oui. [38] Sans doute : sans aucun doute, assurément. HARPAGON.- Cela ne sera rien. LA FLÈCHE.- Je dis que vous fouilliez bien partout, pour voir si je vous ai volé. Montre-moi tes mains. mon frère, ne parlons point de ma sagesse. Le ton monte entre eux, et le valet finit par se faire chasser de la maison. All's Well That Ends Well Antony & Cleopatra As You Like It Comedy of Errors Coriolanus Cymbeline Double Falsehood Edward 3 Hamlet Henry 4.1 Henry 4.2 Henry 5 Henry 6.1 Henry 6.2 Henry 6.3 Henry 8 Julius Caesar King John King Lear King Richard 2 Love's Labour's Lost Macbeth Measure for Measure Merchant of Venice Merry Wives of Windsor Midsummer Night's Dream Much Ado About Nothing … Scène 1 (ceci n’est pas un modèle, mais évidemment un exemple. L’Avare ACTE I Scène 3. Nb. HARPAGON.- Voilà Valère ; veux-tu qu’entre nous deux nous le fassions juge de cette affaire ? – Comédie de Molière en cinq actes., l’Avare fut créée en septembre 1668 au théâtre du Palais Royal. HARPAGON.- Ici, Valère. je me serai trahi moi-même. HARPAGON.- Certes, ce n’est pas une petite peine que de garder chez soi une grande somme d’argent ; et bienheureux qui a tout son fait [21] Son fait : son avoir, sa fortune. Act 3, scene 2. On n’est pas peu embarrassé à inventer dans toute une maison une cache fidèle : car pour moi les coffres-forts me sont suspects, et je ne veux jamais m’y fier. LA FLÈCHE.- Me voilà fort bien congédié. Quant à ton frère, je lui destine une certaine veuve dont ce matin on m’est venu parler ; et pour toi, je te donne au seigneur Anselme. HARPAGON.- Que ce serait un parti souhaitable ? Je demande si malicieusement tu n’irais point faire courir le bruit que j’en ai. que vous promenez par la ville ? Problématique : En quoi l’œuvre de Molière l’Avare est-elle une pièce comique ? Date de parution 9 septembre 1668 La scène est à Naples. L'Avare HARPAGON.- Les autres [18] Cette scène s’inspire de l’Aululaire de Plaute, où Euclion demande à voir "la troisième main" de Strobile. HARPAGON.- Pourquoi ce cri ? L’Avare ACTE I Scène 5. ÉLISE.- Il est bien vrai que tous les jours il nous donne, de plus en plus, sujet de regretter la mort de notre mère, et que... CLÉANTE.- J’entends sa voix. Mais voyez quelle audace ! HARPAGON.- Hors d’ici tout à l’heure, et qu’on ne réplique pas. HARPAGON.- Et qu’un mari aurait satisfaction avec elle ? Valère et Elise s'aiment. HARPAGON.- N’as-tu rien mis ici dedans ? RAMPANANA Joy n°19 . [34] Voilà de mes damoiseaux flouets : voilà de mes petits jeunes gens fluets, sans aucune santé. 1-Définition de la…. Je lui donne l’autorité que le Ciel me donne sur toi, et j’entends que tu fasses tout ce qu’il te dira. . Elle se prend d’un air le plus charmant du monde aux choses qu’elle fait, et l’on voit briller mille grâces en toutes ses actions ; une douceur pleine d’attraits, une bonté toute engageante, une honnêteté adorable, une... Ah ! C’est que je m’entretenais en moi-même de la peine qu’il y a aujourd’hui à trouver de l’argent ; et je disais, qu’il est bienheureux qui peut avoir dix mille écus chez soi. je crois qu’ils se font signe l’un à l’autre, de me voler ma bourse. 4-Mouvement littéraire HARPAGON.- C’est bien à toi, pendard ; à me demander des raisons : sors vite, que je ne t’assomme. HARPAGON.- Je vous demande pardon, ma fille. Harpagon; Élise et Cléante, parlant ensemble, et restant dans le fond du théâtre. ÉLISE.- Hélas ! * Acte I - L'intrigue se passe à Paris. Cependant, je ne sais si j’aurai bien fait d’avoir enterré dans mon jardin dix mille écus qu’on me rendit hier. [27] Les aiguillettes : les lacets ferrés aux deux bouts, qui attachaient le haut-de-chausses au pourpoint ; la mode voulait qu’on les recouvrît de rubans coûteux. Themes and Colors Key LitCharts assigns a color and icon to each theme in Julius Caesar, which … VALÈRE.- Non. ÉLISE.- Mais a-t-on jamais vu un père marier sa fille de la sorte ? ... La scène 7 de l’acte IV illustre la folie d’Harpagon à son paroxysme, mais le registre dominant est comique. Est-ce le mot, ma fille, ou la chose, qui vous fait peur ? Qu’avez-vous à me dire ? HARPAGON.- Comment ? CLÉANTE.- Ah ! L’AVARE de Molière HARPAGON.- Ne croyez-vous pas, qu’une fille comme cela, mériterait assez que l’on songeât à elle ? Tous les hommes sont semblables par les paroles ; et ce n’est que les actions, qui les découvrent [3] Découvrent : montrent, font voir. Que dis-tu de cela ? Je vais gager qu’en perruques et rubans, il y a du moins vingt pistoles [28] La pistole valait onze livres. . LA FLÈCHE.- Comment diantre voulez-vous qu’on fasse pour vous voler ? . HARPAGON.- Laissons cela, et parlons d’autre affaire. CLÉANTE.- Le mariage peut nous faire peur à tous deux, de la façon que vous pouvez l’entendre ; et nous craignons que nos sentiments ne soient pas d’accord avec votre choix. L'Avare de Molière La scène est à Paris différents. ÉLIS… VALÈRE.- Ah ! CLÉANTE.- Quelle grande dépense est-ce que je fais ? ÉLISE.- Je suis très humble servante au seigneur Anselme ; mais, avec votre permission, je ne l’épouserai point. d'actes 5 [13] Elles ne sont pas fort accommodées : elles ont peu d’argent. [30] Nous marchandons [...] à qui parlera le premier : nous hésitons, nous n’arrivons pas à décider entre nous qui parlera le premier. à tous leurs besoins le peu de bien. 4e Lavare Questionnaire De Lecture Suivie. ÉLISE.- Mais que ne tâchez-vous aussi à gagner l’appui de mon frère, en cas que la servante [8] La servante : Dame Claude, dont Valère dira (V, 3) : "Elle a été témoin de notre engagement." HARPAGON.- Je veux ce soir lui donner pour époux un homme aussi riche que sage ; et la coquine me dit au nez, qu’elle se moque de le prendre. [24] Équipage : train de vie. LA FLÈCHE.- Je dis que la peste soit de l’avarice, et des avaricieux. HARPAGON.- Je veux renfermer ce que bon me semble, et faire sentinelle comme il me plaît. On n’a que faire d’avoir peur de trop charger la complaisance ; et la manière dont on les joue, a beau être visible, les plus fins toujours sont de grandes dupes du côté de la flatterie ; et il n’y a rien de si impertinent, et de si ridicule, qu’on ne fasse avaler, lorsqu’on l’assaisonne en louange. Mon cœur, pour sa défense, a tout votre mérite, appuyé du secours d’une reconnaissance où le Ciel m’engage envers vous. ), (Il fouille dans les poches de la Flèche), Barrette : "bonnet dont on use en Italie. On sait que Louis Béjart, qui créa le rôle de La Flèche en 1668, était boiteux. . HARPAGON.- Enfin je suis bien aise de vous voir dans mes sentiments : car son maintien honnête, et sa douceur, m’ont gagné l’âme ; et je suis résolu de l’épouser, pourvu que j’y trouve quelque bien. 2 Pages • 4242 Vues Tallemant, Boileau, La Bruyère) toujours si sensibles aux manifestations de l’amour de soi. -. j’ai assez de bien. N’est-ce point qu’on en voudrait à mon argent ? Résumé rapide de la pièce HARPAGON.- Je me mets en peine de ce qu’il faut ? Je crois que vous m’aimez d’un véritable amour, et que vous me serez fidèle ; je n’en veux point du tout douter, et je retranche mon chagrin [4] Je retranche mon chagrin : je limite, je réduis mon chagrin (par crainte du blâme). - Pour le comique de mots • oxymore, figure qui établit une relation de contradiction entre deux termes qui sont coordonnés l'un à l'autre (ici, le sémantisme du nom commun « argent » s'oppose à la valeur de l'adjectif qualificatif épithète « pauvre » • hypocoristiques, termes qui expriment un attachement affectueux pour une personne : l'argent identifié à « mon cher ami » « sans toi il m'est impossible de vivre (...) on m'a privé de toi » • jeu de la personnification, de la personnalisation : la cassette est assimilée pa… . Nous t’avons élu pour nous dire qui a raison, de ma fille, ou de moi. 1666 : Le Misanthrope et le Médecin malgré́ lui. The servants work feverishly to make sure all runs smoothly, and set aside some food to … [10] N’étant prévenus d’aucune folle ardeur : n’ayant aucune folle prévention, n’étant possédés a priori d’aucune folle ardeur. Molière, L'Avare, acte I, scène 3 . I)Résumé par Actes et par scènes : La première représentation a lieux le 9 septembre au théâtre du palais-royale à Paris. D'après leurs dialogues, ils se connaissent et se sont rencontrés récemment. II-La Comédie [9] Que par leur conduite : que conduits par eux, qu’en suivant leur avis. INTRODUCTION HARPAGON.- Je crois ce que je crois ; mais je veux que tu me dises à qui tu parles quand tu dis cela. [23] Cela m’accommoderait fort : cela m’arrangerait bien. Voilà qui crie vengeance au Ciel ; et à vous prendre depuis les pieds jusqu’à la tête, il y aurait là de quoi faire une bonne constitution [25] Une constitition : une constitution de rente, qui était le substitut du prêt à intérêt. Elle la sert, la plaint, et la console avec une tendresse qui vous toucherait l’âme. DON SALLUSTE. COMMENTAIRE DIRIGE – TERZA – MOLIERE, L’AVARE Evaluation de l’itinéraire sur L’Avare Durée : 2 heures Extrait : Acte V, scène 3 5 10 15 20 25 Harpagon Approche, viens confesser l’action la plus noire, l’attentat le plus horrible qui jamais ait été commis. Il tâte le bas de ses chausses.- Ces grands hauts-de-chausses sont propres à devenir les recéleurs des choses qu’on dérobe ; et je voudrais qu’on en eût fait pendre quelqu’un [19] Je voudrais qu’on en eût fait pendre quelqu’un : je voudrais qu’on eût fait pendre quelqu’un pour avoir caché son larcin dans son haut-de-chausses. La nature, ma sœur, n’a rien formé de plus aimable ; et je me sentis transporté, dès le moment que je la vis. Voyez-vous, voilà une raison tout à fait convaincante ; il se faut rendre à cela. Faites semblant de consentir à ce qu’il veut, vous en viendrez mieux à vos fins, et... VALÈRE.- On cherchera des biais pour le rompre. Il vient. HARPAGON.- Tu m’as fait, que je veux que tu sortes. Monsieur, je vais la suivre, pour lui continuer les leçons que je lui faisais. HARPAGON.- C’est pour moi une épargne considérable. Tartuffe, acte 1 scène 1, introduction. [8] La servante : Dame Claude, dont Valère dira (V, 3) : "Elle a été témoin de notre engagement.". Individualisme, proche de ses sous, intérêt pour le confort matériel... L'argent obsède les bourgeois que Molière ne manque pas de railler ! Dans cette scène, Harpagon soupçonne La Flèche de lui avoir dérobé de l’argent. Lisez ce Divers Commentaire de texte et plus de 248 000 autres dissertation. . L'Avare, film avec Louis de Funès 4 years ago. Next. Est-ce du regret, dites-moi, de m’avoir fait heureux ? ), Noble a probablement ici un sens moral qui s’accorderait bien avec. Julius Caesar: Act 3, scene 1 Summary & Analysis New! L’Avare, acte III, scène 1 (1668) - Actualités - < retour. 4. Un effet d’attente est créé : Pourquoi. Fiche de 3 pages en littérature : Molière, L'Avare, Acte I scène 1 : commentaire. HARPAGON.- Sais-tu bien de quoi nous parlons ? Mais, à vous dire vrai, le succès [2] Le succès : l’issue. Lavare Parcours De Lecture Le Français En 4ème. Et pour cause, Jean Baptiste Poquelin de son vrai nom exploite les caractères des hommes pour composer ses pièces de théâtre. Bérénice, Racine : Acte 1 scène 2, Monologue d’Antiochus p. 28. L’AVARE de Molière Mais aussi n’a-t-elle pas tort tout à fait, et... HARPAGON.- Comment ? [6] Domestique se disait au XVIIe siècle de toute personne appartenant à la maison d’un grand seigneur ou d’un maître fortuné : Valère a été engagé par Harpagon comme intendant. Car enfin, peut-on rien voir de plus cruel, que cette rigoureuse épargne qu’on exerce sur nous ? , qui n’ont non plus de vigueur que des poules. Summary: Act 1, scene 5. charmante Elise, vous devenez mélancolique, après les obligeantes assurances que vous avez eu la bonté de me donner de votre foi ? le rend ridicule On dit proverbialement et bassement parler à la barrette de quelqu’un pour dire le quereller, lui faire quelque reproche, quelque réprimande" (Dictionnaire de Furetière, 1690). Partagez. J’y fais des progrès admirables ; et j’éprouve que pour gagner les hommes, il n’est point de meilleure voie, que de se parer à leurs yeux de leurs inclinations ; que de donner dans leurs maximes, encenser leurs défauts, et applaudir à ce qu’ils font. HARPAGON.- C’est un parti où il n’y a rien à redire ; et je gage que tout le monde approuvera mon choix. [31] Sans doute : sans aucun doute, assurément. Je querellais hier votre sœur, mais c’est encore pis. , et auquel il ne reste aucun enfant de son premier mariage. La Flèche, valet de Cléante | Louis Béjart | et que j’aurais de joie à le voler ! HARPAGON.- Je te le mets sur ta conscience au moins. Est-il rien de plus scandaleux, que ce somptueux équipage [24] Équipage : train de vie. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système d’échange gratuit de ressources numériques ou achetez-le pour la modique somme d’un euro symbolique. VALÈRE, ÉLISE. . Introduction de mon père. Pardonnez-moi, charmante Élise, si j’en parle ainsi devant vous. [33] N’est pas considérable : n’est pas à considérer, ne doit pas entrer en ligne de compte. ÉLISE.- Je ne sais si j’aurai la force de lui faire cette confidence. , qui est presque toujours malade, et pour qui cette aimable fille a des sentiments d’amitié qui ne sont pas imaginables. [15] Leur discrète conduite... : elles ont bien de la peine, malgré la sagesse avec laquelle elles règlent leurs dépenses, a couvrir tous leurs besoins avec les petites ressources qu’elles peuvent avoir. ÉLISE.- Je vous demande pardon, mon père. Acte I – Scène 4 : … HARPAGON. Acte I Scène I Valère, Elise Valère Hé quoi ? Figurez-vous, ma sœur, quelle joie ce peut être, que de relever la fortune d’une personne que l’on aime ; que de donner adroitement quelques petits secours aux modestes nécessités d’une vertueuse famille ; et concevez quel déplaisir ce m’est, de voir que par l’avarice d’un père, je sois dans l’impuissance de goûter cette joie, et de faire éclater à cette belle aucun témoignage de mon amour. 2-Biographie de l’auteur : Molière VALÈRE.- Monsieur, je vous demande pardon, si je m’emporte un peu, et prends la hardiesse de lui parler comme je fais. et vous repentez-vous de cet engagement où mes feux ont pu vous contraindre [1] Il s’agit d’une promesse mutuelle de mariage que les deux jeunes gens ont signée la veille, et que Valère mentionnera à la fin de la scène 3 de l’acte V.  ? Malgré la critique du siècle classique qui condamne ce procédé, la tragédie utilise souvent le monologue du héros dans la scène d'exposition. VALÈRE.- Vous avez raison. [26] L’état : "la manière somptueuse, simple ou modeste dont on s’habille. HARPAGON.- Que sais-je ? Il est bas" (Dictionnaire de l’Académie, 1694). Cependant je ne sais si j’aurai bien fait, d’avoir enterré dans mon jardin dix mille écus qu’on me rendit hier. HARPAGON.- Un peu de patience. Sauf correction : formule dont on se sert pour modifier et, en quelque sorte, rétracter d’avance ce qu’on va dire. Il est bas" (Dictionnaire de l’Académie, 1694). Septembre 1668 : Molière crée L’Avare Acte I Scène I Octave, Silvestre Octave Ah ! Dures extrémités où je me vois réduit ! retirée. Auteur Molière HARPAGON.- Viens çà, que je voie. VALÈRE.- Mais pourquoi cette inquiétude ? HARPAGON.- Et moi, j’ai quelque chose aussi à vous dire à tous deux. I-Présentation de l’œuvre et de l’auteur et si pour m’entretenir même, il faut que maintenant je m’engage [16] Je m’engage : je m’endette. On dit proverbialement et bassement parler à la barrette de quelqu’un pour dire le quereller, lui faire quelque reproche, quelque réprimande" (Dictionnaire de Furetière, 1690). ; et vingt pistoles rapportent par année dix-huit livres six sols huit deniers, à ne les placer qu’au denier douze [29] Au denier douze : à un denier d’intérêt pour onze prêtés, soit 8,33%. La Flèche à part. Je me représente à toute heure ce péril étonnant, qui commença de nous offrir aux regards l’un de l’autre ; cette générosité surprenante, qui vous fit risquer votre vie, pour dérober la mienne à la fureur des ondes ; ces soins pleins de tendresse, que vous me fîtes éclater après m’avoir tirée de l’eau ; et les hommages assidus de cet ardent amour, que ni le temps, ni les difficultés, n’ont rebuté, et qui vous faisant négliger et parents et patrie, arrête vos pas en ces lieux, y tient en ma faveur votre fortune déguisée, et vous a réduit, pour me voir, à vous revêtir de l’emploi de domestique [6] Domestique se disait au XVIIe siècle de toute personne appartenant à la maison d’un grand seigneur ou d’un maître fortuné : Valère a été engagé par Harpagon comme intendant.

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