». Cependant, il est exact de dire que La Fayette se montra généralement plus indulgent pour le cabinet de. Marche de 1780, guerre d'indépendance américaine. Il saisit avidement cette occasion de produire quelques-unes des réformes qu'il a méditées, fait voter la suppression de la gabelle et la mise en liberté des personnes détenues à l'occasion de cet impôt, réclame l'abolition des lettres de cachet et des prisons d'État, et la révision des lois criminelles. « Nous craignons, lui dit-il, votre retour en Europe, où les despotes jaloux de votre gloire et de vos vertus, peuvent vous enfermer encore dans les murailles de leurs donjons ». Mais sa résolution fléchit une seconde fois devant les instances et les protestations de la milice citoyenne, et il a le malheur de se trouver à sa tête lorsque la fuite et l'arrestation du roi (20 juin) aggravent la responsabilité de ce commandement. LaFayette au cours de la Guerre d'Indépendance a été en relation étroite avec l'esclave James Armistead. Pour ses actions, il est cité par le congrès continental pour « Galanterie, compétence et prudence »[36]. Le 7 septembre 1825, il reçoit les adieux des ministres, de tous les chefs civils et militaires de l'État, et d'une foule de citoyens réunis dans l'hôtel du président de la république. Place est faite aux hommes et à leur action: Franklin, Washington, Lafayette, Vergennes. L'armée Continentale les suit et les attaque finalement à Monmouth Courthouse dans le New Jersey. Lorsque Washington exprime son embarras relativement à l'état de ses troupes, La Fayette lui répond « Je ne suis pas là pour enseigner, je suis là pour apprendre »[26]. [49], La Fayette passe la première partie de son hiver 1780-81 à Philadelphie, où la société philosophique américaine l'élit premier membre étranger. Parmi eux le Polonais Kosciusko, le Prussien von Steuben, le Rhénan von Kalb... La Fayette reçoit le grade de major général et devient le proche collaborateur et l'ami du commandant en chef George Washington. Ce manifeste agressif cause à la cour un profond mécontentement et consomme la scission personnelle du général avec le roi. C’est dans ces circonstances que, le 29 au soir, Huguet de Sémonville, grand-référendaire de la Chambre des pairs, et le comte d'Argout, se présentent au nom du roi Charles X, à la commission municipale, et font part à ses membres réunis de la révocation des ordonnances du 28 et l'appel d'un nouveau ministère sous la présidence du duc de Mortemart. Le 7 novembre 2007, le président français Nicolas Sarkozy évoque plusieurs fois La Fayette dans son discours au Congrès américain. Après son mariage, il quitte volontiers la Cour pour rejoindre le régiment de Noailles qui appartient à son beau-père, d'abord avec le grade de sous-lieutenant, avant d'être progressivement promu au rang de capitaine des dragons. Il favorise avec beaucoup de zèle les acclamations adressées au roi et dont la chaleur ranime chez tous les amis de l'ordre et du trône des espérances qui devaient trop promptement s'évanouir. », « Le square La Fayette arbore depuis cette année un éclairage tricolore qui illumine la statue à la nuit tombée, pour garder en mémoire cet acte héroïque qui nous a permis de préserver un monument local et national. Sa mission : convaincre les autorités françaises d’apporter leur soutien financier et militaire aux américains dans leur lutte contre les Anglais. La Commission municipale provisoire, dont le général a refusé de faire partie, lui défère le commandement de toutes les gardes nationales du royaume. L'université de Princeton lui décerne à cette occasion un doctorat honoris causa, attribué en 1790. Le général paraît le lendemain à la réunion des députés assemblés chez Audry de Puyraveau et à celles qui la suivent ; mais, son attitude répond mal à l'attente des meneurs qui commencent à le diriger. Ce dernier s'était porté volontaire au siège de Richmond en 1781 pour l'aider. Au mois de novembre 1818, le collège électoral de la Sarthe l'envoie à la chambre, et il vient prendre à l'extrême gauche la place qu'il ne cessera plus d'occuper jusqu'à la révolution de 1830. Le général paraît avec éclat à la fête de la Fédération, à la tête d'une députation de dix-huit mille gardes nationaux, entouré d'un nombreux état-major et monté sur le cheval blanc qui lui sert ordinairement dans ces solennités. Peut-être aussi n'était-il plus temps. Son aide de camp est alors Denis-Michel Jullien, commandant de la Garde nationale parisienne. Voir plus d'idées sur le thème indépendance américaine, guerre, révolution américaine. Cette appréhension n'est pas sans fondement. Washington nomme à la tête de cette attaque Charles Lee. Il obtient pour son fils un grade dans l'armée et pour lui le titre de membre du conseil général de la Haute-Loire, avec le maximum de la pension de retraite de son grade. Privé de la plupart des qualités oratoires, il n'a guère exercé sur cette assemblée que l'espèce d'ascendant qui dérive de l'estime personnelle et d'une constance inébranlable dans des opinions conçues avec ardeur et courageusement défendues. Appelé à « parler des dangers de la patrie » à sauver, il juge le temps venu de se rallier « autour du vieil étendard tricolore, celui de 89, celui de la liberté, de l'égalité et de l'ordre public ; « C'est celui-là seul que nous avons à défendre contre les prétentions étrangères et contre les tentatives intérieures ». Lorsqu'un mois après, les débats du procès de Breton ont lieu devant la cour d'assises de Poitiers, M. Mangin soutient avec force ses premières affirmations, et fait entendre des paroles qui ne caractérisent que trop fidèlement les rapports de La Fayette avec les conjurés[N 40]: le complot de Breton est le dernier auquel se trouva mêlé le nom de La Fayette, et les « ventes » du carbonarisme prirent fin elles-mêmes en 1823. Le marquis de La Fayette s’illustre par sa bravoure militaire lors de la guerre d’Indépendance américaine (1775-1783), ce qui lui vaut le surnom de « héros des deux mondes ». Le 13 juillet, Muguet de Nanthou, rapporteur de l'enquête ouverte sur l'événement de Varennes, conclut que ce voyage n'avait rien de coupable, et que d'ailleurs le roi était protégé par son inviolabilité constitutionnelle. Charles X et la famille royale fuient Paris. Il est alors affecté à l'État-major du Commandant en chef, même s'il existe une confusion quant à son statut exact ː le Congrès le considère comme un statut honoraire, alors qu'il se considère lui-même comme un commandant à part entière, à qui Washington donnera le contrôle d'une division quand il sera prêt[27]. Le marquis de La Fayette, surnommé « Héros des Deux Mondes », tient son heure de gloire le 14 juillet 1790, à l'occasion de la Fête de la Fédération, quand il prête serment devant le roi au nom de la garde nationale. L'insurrection polonaise, qui suit de près, excite ses vives sympathies. Affectées ou sincères, ces démonstrations touchent à leur terme. Ils ont pour ordre de construire des fortifications pour protéger les navires britanniques à Hampton Roads. On sait que ses efforts n'aboutirent qu'au vœu stérile du maintien de la nationalité polonaise, formulé depuis 1831 dans toutes les communications des chambres avec le roi. La Fayette reste au campement de Washington à Valley Forge durant l'hiver 1777-78 et partage alors la rudesse des conditions de ses hommes. Wayne se retrouve alors largement en sous-nombre. Le 8 octobre, il adresse à la milice citoyenne une lettre d'adieu, et résigne ses pouvoirs entre les mains du conseil général de la commune. Cette tentative du roi n'a été en aucune façon prise au sérieux par La Fayette, depuis la mort de Mirabeau, tête pensante du projet, en avril, et que rassurent, indépendamment de précautions minutieuses, les affirmations précises du roi[N 16]. Le nom de La Fayette vient de la terre du même nom, située dans l'actuelle commune d'Aix-la-Fa… Leur force combinée a pour objectif de piéger les Britanniques, commandés par Benedict Arnold, avec une flotte française pour empêcher toute fuite par la mer. Enfin, le 20 décembre, le Congrès adopte à l'unanimité un bill par lequel il reçoit du peuple américain 200 000 dollars et 12 000 hectares en Floride, en récompense de ses services et en indemnité des dépenses qu'il a faites dans la guerre de l'Indépendance. Young Marquis de Lafayette in a uniform of major general of the Continental Army. Soupçonnant difficilement dans autrui le mal, qui n’était pas en lui, le général Lafayette accordait trop facilement sa confiance et on en a souvent abusé. La préoccupation de la chambre lui a dérobé cet incident, qui n'a été divulgué que bien des années plus tard[86]. Il s'applique ensuite à prévenir toute inculpation personnelle en parlant noblement, de lui-même, de son intervention dans la guerre de l'Indépendance, de son zèle à défendre la liberté et la souveraineté des peuples et rappelle la Déclaration des droits dont il a été le promoteur. Son biographe Louis R. Gottschalk (en) indique que l'intéressé orthographiait son nom aussi bien sous la forme « Lafayette » que sous la forme « La Fayette »[5]. Mais les événements postérieurs ont fait voir combien, d'accord sur le principe, ils différaient sur l'application. A colonel in the French Army, Michel was killed at the Battle of Minden in August 1759. Lafayette Square est également le nom d'un parc de la ville de Los Angeles et de Saint-Louis. je vous dis, moi, qu'il est prêt à recommencer. Il vote contre la proposition Barthélémy, qui tendait à modifier la loi électorale de 1817, et se montre dès le début pénétré des mêmes doctrines qu'il a professées toute sa vie. Un républicain moins austère et moins désintéressé que La Fayette, Benjamin Constant, qui s'est récemment signalé par l'ardeur de son hostilité contre le régime impérial, vient d'accepter le titre de conseiller d'État[N 34]. Cette attaque disperse son flanc, La Fayette ordonne alors le retrait de ses troupes, profitant de l’indécision du commandement britannique. La Fayette combat sans succès l'idée d'une députation au roi et refuse d'en faire partie. Avertis de l'avortement du complot par Saint-Amand Bazard, à peu de distance de la ville de Lure, le général et son fils peuvent changer immédiatement de route, descendre la vallée de la Saône et se rendre à Gray, d'où ils regagnent précipitamment Paris. ». À son arrivée, La Fayette rejoint la troisième brigade de Pennsylvanie, sous le commandement du brigadier Thomas Conway, et tente de rallier l'unité avant de faire face à l'attaque. Il fut compris dans l'ordre d'arrestation tardivement décerné par le ministère contre les chefs présumés de la rébellion ; mais la rapidité de ses progrès n'en permit pas l'exécution. Verified Purchase. Un grand nombre de députés de l'opposition se réunit le soir chez Laffitte, et l'on délibère sur les moyens propres à arrêter l'effusion du sang. La Fayette évite une tentative de Cornwallis de le capturer à Richmond[52]. Alors que les colonnes britanniques se déplacent, La Fayette envoie une petite équipe pour apparaître à l'improviste en attaquant l'arrière garde britannique, et les groupes à la recherche de nourriture. La Fayette en apprend le mauvais effet en même temps que la journée du 20 juin. L'allocution de La Fayette est accueillie avec enthousiasme par la droite, et par un morne silence à gauche[N 23]. Lourdement défaite, la Wehrmacht ne va plus dès lors cesser de reculer. Il prend en charge l'organisation de la fête de la Fédération (14 juillet 1790) qui symbolise la réconciliation du roi avec la révolution. Ancienne élève de l'École des Chartes, Fabienne Manière supervise un service d'archives historiques aux Archives nationales. Son père, Michel Louis Christophe[6] du Motier, marquis de La Fayette (13 août 1733 – 1er août 1759), colonel aux Grenadiers de France, meurt en Westphalie à l'âge de vingt-cinq ans, tué par un boulet de canon au cours de la bataille de Minden, le 1er août 1759, dans les bras du comte de Broglie. Cependant les événements de plus en plus graves de l'intérieur de la France attirent toute l'attention de La Fayette. ». Plein de l'idée que le gouvernement des Bourbons marche, tantôt ouvertement, tantôt par des voies détournées, à la destruction des libertés dont leur retour avait doté la France, on le voit toujours au premier rang des adversaires du pouvoir, harcelant les ministres de ses énergiques provocations, luttant sans cesse contre le fantôme insaisissable de la contre-révolution, encourageant sans relâche, du haut de la tribune, les peuples voisins à la résistance contre les prétendus oppresseurs de leurs droits. La droite seule l'approuve et en fait décréter l'impression. La décision de ce procès est pour l'établissement du 7 août, un moment de crise redoutable. La rupture intervient en 1802 car La Fayette s'oppose au titre de consul à vie de Napoléon dans une lettre écrite le 20 mai[N 33]. La Fayette œuvre également à l'émergence en France d'un pouvoir royal moderne, avant de devenir une personnalité de la Révolution française (1789) où il participe au projet de rédaction de la déclaration des droits de l'homme et du citoyen, jusqu'à son émigration, son arrestation et sa mise en prison pour cinq ans en 1792. On m'aimait tant pendant ce temps-là ! […] Je n’ai rencontré dans aucun homme plus de grandeur d’âme, unie à plus de bonté et de simplicité. Chez lui, la foi monarchique est essentiellement subordonnée au respect du gouvernement pour les droits du peuple, entendus dans leur acception la plus illimitée. Lors de ce grand rassemblement, 200 000 personnes sont présentes. Le parti bonapartiste, de tout temps antipathique à La Fayette, s'était agité sans chance de succès. Le 28 juin, Lee attaque le flanc britannique. », Le juge d'instruction avait négligé de recueillir des explications précises sur le signalement du général, et il était devenu facile au révélateur, mieux avisé, d'égarer les recherches postérieures de l'autorité. Les Britanniques marchent ensuite de Philadelphie vers New York. « Il y a 70 ans, la statue Lafayette quittait son socle et fuyait l'ennemi. De retour aux États-Unis, La Fayette retrouve une cause américaine en perte de vitesse, secouée par plusieurs défaites militaires, dans le sud principalement[44]. Le général nous apprend lui-même, dans ses Mémoires, qu'il revit avec plaisir le régime pacificateur de la Restauration, dont les princes, ses contemporains, avaient été ses compagnons d'enfance ou de jeunesse. Issu d'une branche cadette de la famille Motier de La Fayette, une très ancienne famille de la noblesse d'Auvergne éteinte en 1891 , dont la filiation remonte au XIII siècle avec Pons Motier, seigneur de la Fayette (la branche aînée (éteinte en 1694) donna, Gilbert Motier de La Fayette, maréchal de France en 1421), Gilbert du Motier naît au château de Chavaniac le 6 septembre 1757. L'abandon inopiné du Louvre procure dans la matinée du 29 la victoire au peuple[N 46]. Cet acte de prudence calme graduellement les dispositions ombrageuses du Premier Consul. C’est le jour même de ce « fameux souper de Metz » que le jeune officier — il a 17 ans — prend la décision de partir combattre pour l'indépendance de l'Amérique[18]. La Fayette combat cette idée si logique comme impliquant une pensée dangereuse de légitimité, et fait prévaloir son avis. La Fayette y prononce un discours politique faisant le lien entre la révolution de 1830 et celle de 1789 : « Lorsque la population parisienne s’est levée spontanément pour repousser l’agression et reconquérir ses droits, nos droits à tous, les imprescriptibles droits du genre humain, elle a daigné se souvenir d’un vieux serviteur de la cause des peuples : en me proclamant son chef, en associant mon nom à ses triomphes, elle a récompensé les vicissitudes d’une vie entière. Quelques hommages remarquables honorent sa retraite[N 20]. Il fait prêter à ses compagnons le serment de vaincre ou de périr, puis rencontre le major Benjamin Huger, un riche propriétaire terrien, avec qui il reste deux semaines avant de partir pour Philadelphie. Le noble et fortuné marquis va dès lors cultiver son aura et se mettre au service des idées les plus généreuses de son temps. Mieux avisé, La Fayette se retranche à Tesnières, sous Bavay[70], dans l'intention d'y tenir en échec le général autrichien Clairfayt, lequel manœuvre pour se réunir à l'armée ennemie qui campe sous Tournai. Ces vagues inculpations se compliquent d'un incident qui, plus adroitement combiné, aurait pu devenir fatal à La Fayette. Le soir même de l'évasion, le général déclarait à Bailly que les issues des Tuileries étaient tellement gardées qu'« une souris n'en pourrait sortir » (M. le comte de Sèze, Il trouve le roi très calme, « Votre Majesté, lui dit-il, connaît mon attachement pour elle ; mais je ne lui ai pas laissé ignorer que si elle séparait sa cause de celle du peuple, je resterais du côté du peuple. La Fayette arrive à Paris en février, où il est assigné à résidence durant huit jours, pour avoir désobéi au roi en partant en Amérique[36]. Quelques-uns de ses conseillers avaient imaginé de l'appeler Louis XIX ou Philippe VII, afin de le rattacher d'une manière continue à la chaîne des souverains de la troisième race. Il introduit dans le service des améliorations utiles, rétablit la discipline, imagine le système des tirailleurs, organise l'artillerie légère, crée le corps des artilleurs à pied et organise celui des artilleurs à cheval[N 21]. Par défiance ou par conviction, et aussi peut-être du fait de ses 73 ans, il refuse, et répond : « II n'est plus temps ». Après un séjour à Mount Vernon, chez Washington, La Fayette passe par New York, avant de remonter l’Hudson et de signer un traité de paix avec des Hurons et des Iroquois. [37], La flotte française de l'amiral d'Estaing arrive dans le baie de la Delaware le 8 juillet 1778. Son retour soulève un enthousiasme considérable. La Fayette visite Fayetteville, Charlestown, Savannah, où il pose la première pierre d'un monument à la mémoire du général Greene ; puis, remontant le Mississippi, il parcourt La Nouvelle-Orléans, dont l'ancienne population française lui témoigne un vif empressement. Il a 19 ans quand il embarque le 17 avril 1777 sur la Victoire, une frégate affrétée à ses frais, grâce à une avance sur sa fortune. Antoine de Rivarol reprit le mot sous la forme « César Gille[109] ». De cette situation violente sortent les ordonnances du 25 juillet, moyen fatal et désespéré de dégager la royauté imprudemment acculée dans ses derniers retranchements, mais qui prend facilement la couleur d'un odieux parjure aux yeux d'une population hostile et prévenue. il est trop tard ! Lafayette Le marquis Gilbert Motier de La Fayette, né en 1757 au château de Chavaniac, en Auvergne (Haute-Loire), a pris l'habitude de signer Lafayette à partir de la Révolution, afin d'occulter un peu son … Demeuré disponible pour d'autres complots, La Fayette est bientôt signalé par des déclarations précises comme l'un des instigateurs du mouvement séditieux entrepris sur Saumur par le général Breton dans le mois de février 1822, et qui a échoué par la trahison du sous-officier Woelfel. C’est, comme il arrive souvent, par une mesure extrême que Charles X espère franchir les difficultés de sa situation[N 43]. L'avènement du Premier Consul à l'Empire est pour l'austère démocrate le sujet d'une vie encore plus retirée. Mais son rôle historique ne se résume pas à ses années de jeunesse passées à combattre aux côtés des « Insurgents » américains. Lors des Journées des 5 et 6 octobre 1789, où des Parisiens[N 7] montent à Versailles pour demander du pain à Louis XVI, la Garde nationale est en retard[N 8], laissant dans un premier temps le roi face au peuple. Galiot Mandat de Grancey le remplace à la tête de la Garde nationale. Il bat l'ennemi à la bataille de Florennes. Cet homme, qui a défait un roi et en a fait un autre, se retrouve membre toujours mécontent de l'extrême opposition à la Chambre des députés. La Fayette retrouve le commandement de la Garde nationale pour quelques mois. Continental officer, aide-de-camp to Lafayette. Il s'agit de savoir quel nom prendrait le nouveau roi. Il visite à Mount Vernon le tombeau de Washington, ainsi que sa maison et son jardin, descend le Potomac, et s'arrête à Yorktown, théâtre d'une des actions les plus mémorables de la guerre d'Indépendance. Cet énergique manifeste soulève le 1er août une tempête violente au sein de la chambre. Découvrez toutes nos lettres déjà parues. ». L'échec de ces premiers complots contre la Restauration inspire bientôt à l'esprit de faction l'établissement de sociétés secrètes permanentes, destinées à stimuler et à régulariser ces tentatives, à les lier entre elles, et à marquer les temps et les lieux où les conjurés pourraient agir efficacement. Il est accueilli à la citadelle par le colonel prussien Friedrich August Albrecht von Tschirschky qui remplaçait au commandement de la forteresse de Wesel le général Romberg qui venait de mourir. » Le président du Conseil, Jacques Laffitte, et le ministre de l'Intérieur, Camille de Montalivet, lui-même colonel de la garde nationale, cherchent à trouver un compromis, mais La Fayette pose des conditions extravagantes : il veut la formation d'un nouveau ministère où n'entreraient que ses amis, la dissolution de la Chambre des députés et l'abolition de l'hérédité de la pairie. Une lettre pour tous les passionnés d'Histoire, Publié ou mis à jour le : 2019-06-21 15:51:31. Tandis que La Fayette est retenu captif dans des conditions sévères, la faction qui domine alors en France n'omet aucune persécution propre à se venger d'une retraite qui a dérobé sa tête à l'échafaud[N 29]. La Fayette écrit à Bonaparte pour le complimenter sur son retour ; mais cette démarche probablement intéressée n'amène aucun résultat. Réduit par l'infériorité et l'abandon de ses troupes à l'impuissance d'attaquer l'ennemi, il songe à chercher un asile en pays étranger. Born in Gers, he became an ensign in the Regiment of Talaru in 1761. « C'est aujourd'hui le plus beau jour de ma vie, lui dit le général avec enthousiasme ; vous me voyez entouré d'amis qui étaient las comme moi du despotisme des quinze dernières années. Le général Washington emmène alors le Français à son camp militaire. Il adjure enfin l'assemblée de rétablir l'égalité civile et la liberté religieuse sur leurs véritables bases, de faire respecter l'intégrité du pouvoir royal, et d'anéantir le régime des organisateurs des clubs et des sociétés secrètes. Le 6 il sauve à Versailles la famille royale, et la ramène à Paris où vient s'établir aussi l'Assemblée constituante. À Grenoble, une rue du centre-ville porte son nom et le musée de la Révolution française expose un buste de La Fayette à l'âge de 33 ans. Les portes de l'édifice sont ouvertes, et le général est livré pendant plus de deux heures à l'adoration d'une foule en délire. À Dangé-Saint-Romain, une ancienne cité américaine porte depuis la fin des années 1950 le nom de Résidence La Fayette. La présence de Mme de La Fayette est le premier adoucissement que le sort du général ait encore éprouvé. En 1776, c’est la guerre d’Indépendance américaine contre la domination anglaise. Le 15 juillet, il prend la tête de la garde nationale et, deux jours plus tard, invite ses troupes à arborer une cocarde tricolore. Paul C. Pappas, « Lafayette's Efforts to Send American Aid to Revolutionary Greece », Charles X, cédant aux exigences de la France électorale, composa son conseil d'hommes estimables, éclairés, mais dépourvus de direction fixe. J’ai peut-être été trop son ami pour en parler avec une entière impartialité. Ils y ont été reçus par le maire de la ville entouré d'officiels au centre culturel Jean-Lafitte où sont exposés documents et objets sur le marquis et son époque, ainsi qu'une maquette de son navire L'Hermione à bord duquel il est arrivé aux États-Unis avec ses volontaires le 10 mars 1780. Mais il est aussitôt appelé au commandement de l'armée du Nord, en remplacement de Rochambeau, et porte son quartier général à Cerfontaine, à Longwy, puis à Sedan. Une pneumonie aiguë, dont il avait contracté le germe aux obsèques de Dulong, s'aggrave rapidement et finit par l'emporter. La fameuse adresse des 221, par laquelle la chambre dénie son concours à un ministère dont le système lui est encore inconnu, ne stimule que trop ces dispositions perturbatrices. C'est ainsi que les alliés franco-américains remportent la victoire décisive de Yorktown le 17 octobre 1781. La coalition venait de mettre en mouvement une nombreuse armée, et les ennemis de l'intérieur pressaient de plus en plus, dans son étroit asile, le trône constitutionnel. Un cabinet placé dans de telles conditions ne pouvait qu'affaiblir l'autorité royale, déjà si énervée. L'imprudente démonstration du 14 février, dans l'église de Saint-Germain-l'Auxerrois, l'amène à exposer ouvertement à la tribune l'esprit démocratique dans lequel il suppose que la révolution de juillet s'est accomplie, et la marche qu'elle lui semble devoir suivre. Les révolutions espagnole et napolitaine, auxquelles ses encouragements n'avaient eu que trop de part, viennent d'échouer par suite des mesures prises de concert entre les souverains alliés. Quand on amena Lafayette, Tschirschky lui fit voir la caserne entourée de palissades, et, ne parlant pas français, lui dit : « Bastille ! Les Girondins, par l'organe de Vergniaud et de Guadet, s'efforcent d'alarmer leurs collègues sur les dangers que font courir à la liberté de pareilles remontrances, adressées à une assemblée délibérante par un chef militaire, et affectent des doutes hypocrites sur l'authenticité de sa signature ; ils demandent que la lettre soit renvoyée à un comité, afin que l'assemblée puisse venger le général du lâche qui a osé se couvrir de son nom. Les preuves matérielles nous manquent contre les premiers instigateurs du complot. Mais il blâme vivement les profanateurs de ce temple et les démolisseurs de l'archevêché, et fait offrir au prélat fugitif un asile dans son propre hôtel. Gilbert du Motier, marquis de La Fayette (1757-1834), incarne l’étroitesse des relations franco-américaines pendant et après la guerre d’Indépendance. Washington est impressionné par l’enthousiasme de ce jeune homme, et est enclin à juger favorablement de ce confrère franc-maçon. Étroitement surveillées par l'armée, malgré les protestations de la gauche, ses obsèques ne donnent lieu à aucune manifestation républicaine, le parti républicain venant d'être décapité à la suite de la seconde révolte des Canuts à Lyon en avril. Charles X a cessé de régner ; le peuple a acquis par son sang le droit de se choisir un autre souverain ! Ces actes demeurant sans effet, la cour paraît se disposer à une lutte que le nombre et le dévouement des troupes qui l'entourent la mettent en état de soutenir avec avantage. Comme de nombreux militaires à cette époque, il a été initié comme franc-maçon dès 1775[64]. Rochambeau décide alors d'attendre des renforts avant de partir affronter les Anglais. Le 16 juin il écrit, de son camp de Maubeuge, une longue lettre à l'Assemblée législative, où il dénonce avec énergie la faction jacobine comme responsable de tous les désordres dont souffre le pays. En prenant congé du général, Collin de Sussy tente vainement de l'écarter de l'hôtel de ville, sous prétexte d'une conférence au Luxembourg avec le duc de Mortemart ; il répond que le délégué du peuple ne peut avoir rien de commun avec l'envoyé de la monarchie déchue, et l'entretien est terminé. Le 29 février 1780, L'Hermione se voit confier la mission d'embarquer le Marquis de LaFayette. À la tête des troupes de Virginie, il harcèle l'armée anglaise de lord Cornwallis et fait sa jonction avec les troupes de Washington et Rochambeau. Les dernières démarches de La Fayette étaient devenues le signal d'agressions multipliées contre lui. [24], Le général George Washington, Commandant en chef des Armées Continentales, arrive alors à Philadelphie, pour rapporter l'avancée du conflit. Après trois jours de réceptions, il part faire un grand tour des provinces, partout accueilli avec la même chaleur. Le 14 septembre 1781, Washington et ses hommes rejoignent ceux de La Fayette. Le discours que ce prince prononce à l'Hôtel de ville, pour désavouer son loyal et infortuné mandataire[66], excite l'indignation de La Fayette, qui s'est fort exagéré l'importance de cette affaire, et devient entre ces deux personnages la source d'une inimitié jamais démentie. Les mots tant répétés : P.-J. La Fayette quitte ensuite Paris pour rejoindre son armée et il est brûlé en effigie dans les rues de Paris. La Fayette rejette hautement l'offre qui lui est faite d'être le régent du duc de Bordeaux, Henri d'Artois, et le général Talon, l'un des chefs de la garde royale, l'ayant engagé à s'expliquer sur l'effet des ordonnances du 29, il répond le 31 par un billet autographe qui se termine ainsi : « Toute réconciliation est impossible, et la famille royale a cessé de régner. La maison d’Orléans, branche cadette de la maison de Bourbon, succède à la branche aînée ; Louis-Philippe Ier est proclamé « roi des Français » et non plus « roi de France ». Les États-Unis ont fait germer en lui les idées de liberté et il entreprend à son retour en France la rédaction de la première Déclaration des droits de l’Homme. Prodigue en effet d'encouragements et d'espérances, le vétéran de l'insurrection ne s'engage dans aucune entreprise avant d'en avoir calculé avec soin les ressources et les moyens d'action[84],[85], et il n'y participe qu'après avoir pris toutes les précautions propres, en cas d'échec, à garantir sa sécurité personnelle. Cette décision manque de peu de coûter cher aux députés qui l'ont provoquée. Durant cette année, La Fayette travaille avec Benjamin Franklin, afin de sécuriser l'envoi de 6 000 soldats français, commandés par le général Jean-Baptiste de Rochambeau[36]. […] Mais le sens exquis de la population actuelle nous préservera de ce malheur. » Il en retient que ses actions furent souvent en contradiction avec ses pensées : « Royaliste, il renversa en 1789 une royauté de huit siècles ; républicain, il créa en 1830 la royauté des barricades : il s'en est allé donnant à Philippe la couronne qu'il avait enlevée à Louis XVI […] Dans le Nouveau Monde, M. de La Fayette a contribué à la formation d'une société nouvelle ; dans le monde ancien, à la destruction d'une vieille société : la liberté l'invoque à Washington, l'anarchie à Paris[111] ».
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